Parc Yoho, Colombie Britannique

Le lien que le nouvellement nommé Faërn venait de fortifié et d'intégré à lui-même était suffisamment solide pour tenir le coup selon lui. De toutes façons, ses vacances se terminait sous peu et il voulait rentrer chez lui pour réfléchir aux récents évènements. Souvenir se souvint des mots de lóp nȁ : « Notre destin est entre tes mains désormais,» ou quelque chose dans ce goût là. Il ne perdit pas de temps à réfléchir, puisqu'il était maître et ramassa ses affaires pour rentrer chez lui.

Lorsqu'il posait des questions à lóp nȁ, celui-ci ne répondait rien et n'apparaissait même pas pour le conseiller. L'albinos sentait que lóp nȁ était distant, mais il sentait tout autant cet étrange connexion qu'il venait de voir naître. lóp nȁ avait des dons que Faërn ne connaissait pas encore. Il pouvait le sentir même s'il n'en avait pas fait l'expérience. Peut-être saurait-il les utiliser en temps et lieu de manière tout à fait instinctive.

Il trouva son chemin jusqu'au site officiel du parc plutôt facilement étant donner ses compétences en orientation apprises dans les cadets. Le seul hic, c'est qu'en sortant de la forêt se tenait un Jeep subtilement placé pour voir tout les gens qui sortirait dans le stationnement du parc. Quelqu'un d'autre ne l'aurait peut-être pas vu, mais pour Faërn qui venait de passer deux semaine à survivre dans la nature, c'était évident. D'autant plus que, s'il se fiait à son sentiment, quelque chose d'étrange émanait de ce Jeep. L'albinos décida d'ignorer la subtilité et se posta en face du véhicule pour regarder les gens qui s'y trouvait avec un meilleur angle de caméra. Le conducteur était affairé à réparer une petite boite à musique tandis que le passager, lui, semblait outré de quelque chose. Tout deux avait des cheveux blanc et il se ressemblait comme des jumeau, probablement ce qu'ils étaient pour peu qu'il sache. Il formait tout de même un duo assez hétéroclite.

[En italien]

- Me fait pas chier Seu! Ça doit faire au moins huit heures qu'on attend dans ce putain d'endroit! Il me reste à peine deux heures avant de devoir redisparaître et je ne peut pas le faire d'ici parce que ta super position subtile nous met directement en face d'une caméra de sécurité! Si ça se trouve le type n'as pas l'intention de sortir du bois le moins du monde!
- Il viendras.
- Et puis tu va lâcher cette saloperie de boîte à musique? Regarde moi quand je te parle non de Zeus!

Seu releva les yeux de son ouvrage, une boite à musique particulièrement complexe qui devait dater de la renaissance. L'ouvrage était relativement précis, mais avec Memory et Wrench qui étaient à l'affût dehors il n'avait pas vraiment mieux à faire. Le patron l'avait laissé quitter Versa-Style à condition, uniquement, qu'il avance le travail d'arrière boutique durant son absence. Parfois, Seu se disait que les choses auraient pu être vraiment plus simple s'il avait eu le droit de mettre le vieux au courant.
Autrement, Victor avait peut-être raison. Les gardes forestiers semblaient dire que l'albinos était toujours à l'intérieur du parc, mais rien ne les informait sur le moment de sa sortie. Ayant prétexté être des amis de leur cible ils avaient pu obtenir ce stationnement pas trop visible sans attirer l'attention du personnel de l'endroit. Le problème étant qu'ils avaient aussi du spécifier qu'ils était ceux chargé de le ramener chez lui. Si le nouveau ne sortait pas aujourd'hui, demain leur couverture serait brûlée.
Bien sûr, Seu savait très bien qu'ils auraient pu utiliser les pouvoirs de Memory durant la nuit pour tout recommencer à zéro. Mais les blanc occasionnés par la techniques risqueraient de provoquer des soupçons dont ils n'avaient pas besoin pour l'instant. Dans l'optique où ils auraient voulu limiter ces pertes de mémoires apparentes et tout simplement effacer leur propre passage, ils auraient du avoir un bon moment en solitaire avec les gardes. Ce qui du coup laissait l'entré du parc vide. Dans tout les cas, cette journée était leur seule chance.

- Tu sais quoi? On fait un marché... Tu me laisse conduire jusqu'au truck-stop le plus proche et je te paie à manger, d'accord? Comme ça tu seras plus alerte si jamais le mec se pointe...

Victor oublia rapidement l'idée. Apparemment son malade de frère avait acheté une boîte entière de ration packs. Celle-ci était dissimulée sous le siège conducteur de la Jeep et pour toute réponse il n'eût qu'à la sortir et en relever le couvercle.

- Et si t'as envie de chier?

De la même façon silencieuse, Seu sorti de sa poche de veste un pot de médicaments en plastique orange. Sur l'étiquette Victor pouvait lire qu'il s'agissait de médocs pour provoquer la constipation. À voir le nom sur l'étiquette, Seu devait les avoir volés quelque part au motel.

- Mais c'est pas vrai!!! C'est la première fois qu'on sort du territoire français depuis 2 ans, on vient jusqu'en Colombie-Britannique, et toi tu prévois un arsenal de survivaliste rien que pour te planter devant l'entrée d'un parc et attendre? MERDE!

De dépit, Victor abattit ses poings sur le tableau de bords en y laissant deux renfoncement peu profonds. Il n'était toujours pas habitué après toutes ces années à sa nouvelle force, sa nouvelle solidité.

- Merde...
- Fait gaffe à la Jeep, si elle trop amochée on devras nettoyer la mémoire du type qui nous l'as loué avant de repartir. Ça augmente le risque de se faire découvrir. Tu sais que j'ai horreur d'entrer chez les gens la nuit pour faire des effacements précis.

Seu n'avait même pas relevé les yeux. Il continuait de réajuster la nouvelle xylogrille du petit mécanisme. Il s'agissait d'un travail chirurgical pour lequel une grande dextérité était nécessaire. Limer chacune des lames pour qu'elle ait la bonne note et ce sans pouvoir se fier à l'ancien peigne métallique dont certaines des dents étaient brisées.

- Combien il te reste de temps?

Victor passa sa main droite dans sa chemise pour sentir la tension du mécanisme qui était exposé sur son pectoral. Les ressorts n'avaient presque plus de tensions et le bruit des engrenages n'était absolument plus perceptible. S'il jugeait de ces détails en comparaison de son état de fatigue, il devait leur rester un bon bout de temps. Le mieux était encore de donner une estimation légèrement à la baisse à Seu. Comme ça, si celui-ci voulait jouer serré, Victor ne serait pas forcé de l'abandonner au milieu de nulle part.

- Deux heures... peut-être quatre si on continue de jouer les furets immobiles.
- Alors essaie ça.

Victor fronça les sourcils. L'objet qui venait d'apparaître entre les doigts de fées de son frères était parfaitement semblable à un remontoir de jouet mécanique antique.

- Une crinque? Mais qu'est-ce que tu veux que je fiche avec une crinque...
- La dernière fois qu'on s'est fait lamentablement écraser par le spirit devenu fou durant l'éruption du Stromboli, j'ai pu observer ton corps durant ton inconscience. Il y a un tout petit point à la gauche complète de ton trou. Ça m'as pris un bout de temps, mais je crois que c'est le même modèle de clef. C'est un modèle canadien d'après la seconde. Essaie.

Quelque mouvement peut pratique pour la subtilité plus tard, Victor avait effectivement réussi à enclencher la clef du remontoir en place. Malheureusement, l'actionner ne semblait pas changer grand chose. Il faudrait probablement tourner sans arrêt pour parvenir à obtenir un effet réel sur sa charge énergétique. Durant quelques minutes ils restèrent là, sans dire un mot. L'un qui limait doucement les dents de la boîte à musique et l'autre qui paraissait se gratter vigoureusement l'aisselle. Essayant d'accélérer le mouvement, il fit un faut mouvement et échappa le remontoir au fond de la Jeep.

- PUTE! Voiture de merde, qu'est-ce que t'as foutu de ma clef...

Ils en était encore à étirer ce tableau pour le simple bénéfice de briser l'ennui lorsqu'un type un peu trop pâle s'approcha de leur voiture. Trop concentré qu'il était sur son travail de joaillier Seu n'avait pas remarqué les vagues d'agitations que Memory lui envoyait.

- Mais va au diable, tu vas te décoincer de là, saloperie? J'...

Le coup de coude de son frère ramena Victor à l'ordre. Leur numéro venait d'être appelé. Ils sortirent de la voiture d'un mouvement parfaitement synchrone. Seu se plaçant en face de leur cible et Victor derrière. Le tout était maintenant de créer une situation propice à la discussion. Briser le fil des pensées de leur cible pour entrer sur un terrain secondaire dès le départ. S'ils pouvaient un minimum le surprendre, sans l'effrayer...

- Scusa, parlate italiano?

-Scusa, parlate italiano?

Les deux hommes qui étaient subitement descendu du Jeep n'étaient en fait que deux misérables touristes italiens venu emmerder Souvenir pour des renseignements. Son visage, qui affichait un expression légèrement étiré sous le coup de la surprise, se referma avec un soupir muet en accompagnement sur un position plus sérieuse saupoudré de mépris.

[En français]

-Je ne comprend rien à votre charabia, dit-il en se retournant pour marcher.

Il leva la main de dos comme pour saluer les deux hommes et se dirigea vers la halte d'autobus en croyant avoir échappé à deux enquêteur venu jouer le bon et le méchant avec lui. l'albinos ramassa son porte-feuille pour acheter un billet de retour vers son lieu de résidence.

Sur un signe de tête de son frère, Victor sût immédiatement ce qu'il avait à faire. Il lui suffit d'un ordre mental pour qu'une main qui avait la même texture que la rocaille du stationnement sorte du sol et s'agrippe à la jambe de l'albinos qui venait tout juste de sortir son porte-monnaie de ses poches. Alors Seu qui avait fait quelques pas pour rester dans le champs de vision de leur cible repris la parole, en français cette fois, quoi qu'avec un lourd accent métisse entre celui de Paris et celui de Rome.

- Je ne crois pas que vous ayez envie de tourner ainsi le dos à vôtre destin.
- Il serait dommage de perdre ce que tu viens tout juste d'acquérir, non?

"Maintenant Wrench, relâche-le... lentement. Et s'il tente de s'enfuir, intercepte-le."

Il savait que Seu aurait désapprouvé cet ordre. Cela risquais de les placer à découvert. Pourtant, ils n'avaient pas tellement le choix. Si le nouveau ne voulait pas admettre qu'il devait au minimum se présenter à l'ordre, il faudrait l'effacer. Ça et trouver un moyen de briser le lien qui s'était formé entre lui et son spirit sans que les rêveurs n'aient eu quoi que ce soit à y voir. Le mieux était encore d'essayer de lui faire croire qu'il n'était pas seul dans son cas et qu'il s'agissait d'une procédure normale. Si tout pouvait aller dans ce sens, alors la journée aurait probablement une fin heureuse.

"Seu, dit à Memory de se placer pour s'occuper de la caméra."
"C'est fait."

En temps normal, Souvenir aurait surment eu une expression flagrante de surprise, devenant plus blême si ça avait pu être possible, mais Faërn croyait au spirit, lui. D'autre possesseur de spirit avait retrouver sa trace si tôt qu'ils l'avaient déjà retrouver. Il restait, pour l'albinos, deux possibilités à tous ceci.

«Soit ils sont venu m'embarquer dans un groupe d'élu de la foi et tout le tralala avec leur dieu à la con d'italien de mes couilles, soit ils veulent ma peau. Attendons de voir, lóp nȁ est toujours là, de toutes manières.»

Faërn s'accroupi en fléchissant les genoux, question de se dégourdir un peu les jambes et il se frotta les tempes d'une main, les yeux fermer. Puis il lança d'une voie neutre : -Alors vous êtes les bons ou les méchants, parce que j'aimerais bien retourner travailler, moi? Mes vacances sont terminées et j'aimerais bien savoir comment ça se fait que vous êtes au courant?

- Ahhhhh, sono sempre la stessa cosa con il nuovo… Vogliono mai comprendere loro possibilità…
- Si tu te souviens bien, j'était un peu pareil au début.

S'il l'avait encore pu, Victor aurait craché par terre. Malheureusement il était desséché depuis bien longtemps déjà. Il se contenta donc de soupirer en regardant de biais vers le Jeep d'un air blasé.

- Il n'y a pas vraiment de bons, ou de méchants. Je crois bien que ça fait partie du boulot d'être les deux. Pour être franc avec toi, c'est vachement plus facile pour nous d'être gentils.

Seu fusilla Victor du regard, pour tout les deux, il était clair que le pire n'était pas encore totalement évité. Il suffisait d'un seul faux pas pour que leur contrat se fasse la malle ou pire, invoque son spirit directement dans le parking. Pour lui, cela signifiait encore une expérience nouvelle et pleine d'aventures. Les deux frères l'auraient pariés. Pour eux, cette possibilité ne signifiait qu'énormément de travail supplémentaire et beaucoup de paperasse à remplir... D'un geste bref, Seu s'alluma une cigarette bon marché qu'il laissa pendouiller au coin de ses lèvres. Il alla même jusqu'à tendre le paquet en direction de l'albinos.

- Tu as le choix. Soit tu vient avec nous et on te paie un resto avant que tu ne continue tes trucs. On pourras peut-être t'aider un peu à y voir clair dans ce qui t'est arrivé dans les derniers jours. Soit... Hé bien disons simplement que tu retourne a ta vie un peu plus tard, et tu n'entend plus jamais parler de nous, pas même de ta propre voix. Personnellement, je préfère la première option. Mais j'espère sincèrement qu'on va pouvoir terminer cette discussion loin de ce parking.

-Ha, la galère. J'ai connu du monde fucker, mais des comme vous c'est la première fois. J'ai bien envie de décliner votre invitation, mais en même temps, si vous m'avez trouvé ici, ce ne sera pas drôle de vous échapper plus tard. Je vais vous accompagner, mais je ne participerai à aucune secte ou organisation religieuse alors si c'est ce que vous me voulez, aussi bien foutre le camp tout d'suite.

Faërn se releva et rangea son porte-feuille. Il s'avança vers la Jeep en ignorant le paquet de cigarette et les deux enquêteurs. Il bouillait à l'intérieur de lui-même et son visage le laissait transparaître quelque peu. L'albinos avait l'impression de perdre son temps avec c'est deux là, mais au moins il profiterait du resto gratuit. C'est d'ailleurs là le seul avantage qu'il voyait à cet inconvénient majeur.

-C'est moi qui décide d'où on mange par contre...fait chier!!!

- Ça ce ne seras pas trop un problème. Je connais pas bien l'endroit de toute façon.

Seu esquissa un sourire. La première étape était terminée. Sans heurts. C'était une bonne chose.

- Questa volta è io conduce!
- Non questione. Sarebbe stronzo che scompaia del volante se il suo ristorante è alla diversa fine dell'angolo di paese.
- Rhaaaa! Fai cacare! Lo sai quello?

Victor qui s'était approché de la porte conducteur retourna s'asseoir du côté passager en contournant par l'avant de la Jeep. Seu attendit que l'albinos ait pris place à l'arrière du véhicule avant de retourner prendre le volant. Les deux frères donnèrent l'ordre à leur spirit de se dissiper lorsque le moteur fut remis en marche. Par simple logique, Seu ressorti du parking de façon à se diriger vers la ville la plus proche.

- Bon alors, pour l'instant tu peut m'appeler Rouages.
- Et moi, Road Runner.
- Si ça peut arranger quelque chose à ton humeur, je peut te dire que nous n'appartenons à aucune conglomerazione religieuse. Je dirais même qu'on as un peu le Vatican dans l'cul. Nous on connaît ton nom, mais tu préféreras peut-être en prendre un nouveau pour ce qui va suivre. Simple question de conserver le maximum d'anonymat. Et sinon... ton resto il est par où?

-Tu sais qu'ici il n'y a que des casse croute et des truck-stops à moins que tu veuilles te taper la route jusqu'à une grande ville. Alors t'aura qu'à arrêter au premier endroit que tu vois comme ça on coupera court à cette histoire débile. Et si tu comptes passer par le lac Louise tu va surement trouver quelque chose de mieux. Sinon tu me ramènes chez moi et je cuisine moi même de la délicieuse cuisine Thaïlandaise.

Le tout dit sur un ton légèrement hostile et blaser, Souvenir regardait par la fenêtre en se posant des tonnes de questions sur les évènements récent, question de ne pas être pris au dépourvu. Il voulait savoir ce que ses interlocuteurs faisait et ce qu'ils voulaient surtout. Il avait hâte de rentrer prendre une douche et de manger quelque chose de bon. Et surtout de dormir dans son lit.

-T'as qu'à suivre l'autoroute 1 jusqu'à Banff, c'est là que j'habite.

- Oui, on sait où c'est... C'est par l'enregistrement de ton bail qu'on as réussi à te retracer d'ailleurs. C'est pas toujours simple de déchiffrer les visions des rêveurs.
- Ces vieux con croient encore qu'avec un croquis on peut s'amuser à parcourir le monde en espérant tomber sur le bon gars.
- Alors du coup, on prend un dessin, et on retranche via les dossier de police, les dossiers médicaux, etcetera. Quand on est chanceux ils nous filent un indice ou deux qui soit d'une plus grande importance. Dans ton cas on a eu droit à Banff.
- Il as fallu qu'on identifie une scène qui était retransmise du festival mondial de télévision pour le savoir. Heureusement un type du deuxième cercle en Angleterre, un de nos potes, est un fanatique de ce types de conneries.
- Après ça, ça à été plutôt simple.
- Il faut dire que c'est pas très commun les types dans ton genre. Alors avec vos dossier d'assurance médicale au Canada... Puttana santa, c'est à croire que vous voulez qu'on vous trouve.

La Jeep venait d'entreprendre un tournant pour se diriger vers un échangeur. De là, ils pourraient reprendre l'autoroute et avec un peu de chance tenter de filer un coup de main au jeune en même temps que toutes les mauvaises nouvelles.

- Bon... En dehors de ça... T'as pas l'air du type grand discours et ça tombe bien parce que je suis plutôt mauvais à ce jeu là moi aussi. Du coup... Y'a pas un point qui t'intrigue plus que les autres? Une question par laquelle commencer?

"Seu... C'est quoi cette approche de merde? Le type n'en as rien à foutre, ça se voit non?"
"Approche amicale. Si ça échoue je te laisse le relais..."

Victor soupira.

Faërn regardait par la fenêtre. Il était las et il s'était accouder sur le rebord de la porte du jeep.

-Je n'aimes pas les conversations en voiture alors gardez ça pour tantôt. J'ai des questions oui et j'aime comprendre les choses en profondeur. J'espère que vous n'aviez pas envie de couper court à tout cela avant que j'aie eu une bonne discussion qui val la peine.

Faërn replaça sa tête et se gratta le fond de la tête, puis il s'enfonça dans son siège et pencha la tête vers l'arrière. Il commençait à se calmer et à prendre la situation avec plus de tact. Son ton était devenu plus calme avec un flot plus doux. Il allait se reposer en chemin pour pouvoir bien réfléchir à ses questions lorsqu'il aurait à le faire.

Victor regarda leur cible s'endormir paisiblement à l'arrière de la Jeep. Il n'était pas certain d'arriver à croire une chose pareille. Le type était non seulement resté totalement stoïque en les voyant arriver sur leur grand chevaux, mais en plus il ne semblait pas le moins du monde déconcerté par l'idée d'être le détenteur d'un esprit aux pouvoirs encore inconnus.

"Est-ce qu'on peut appeler ça un échec? Parce que sincèrement, je n'ai pas l'impression qu'il en ait grand chose à foutre de nous."
"Au contraire, moi je trouve que ça se déroule bien. Pour l'instant il se contente de la jouer cool, mais en fait, ça m'arrange. Aucun combat, et en plus il à l'air d'être disposé à parler. Je ne vois pas où est le problème."
"Ah, non? Et que fait tu du fait qu'il se permet de dormir tout peinard dans le Jeep de deux égarés de touristes qui lui font des propositions bizarres? Si ça se trouve, le type est un camé. Il doit être habitué de vendre son petit cul d'exotique pour sa dosette."
"Quoi??? Il s'est ENDORMI?"
"Ben t'as qu'à regarder toi-même..."

Seu se retourna brièvement pour voir leur passager qui semblait effectivement s'être mis à l'aise sans aucun autre prémices que sa déclaration sur les conversations en voiture. Il siffla doucement entre ses dents sans émettre un plus sonore commentaire. Maintenant, en plus de ne rien avoir de particulier à dire durant le trajet, il hésitait à mettre en marche le lecteur de disque ou la radio pour se désennuyer. Décidément, être Watcher n'était pas aussi fantastique que l'on pouvait le croire en étant tout jeune, avec encore toutes nos illusions sur le surnaturel et ce qui l'entourait.

"Ça ne te semble pas louche un manque d'enthousiasme pareil?"
"Ben peut-être, mais peut-être aussi qu'il est tout simplement crevé."
"Ben voyons..."
"Après tout on ne sait pas ce qui s'est produit dans ce parc. Le type à fusionné sans utiliser de cristal, peut-être bien que ça lui à vidé toutes ses réserves."
"Ouais, bon... en attendant, je crois pas que grand chose ne le surprenne. Alors si ça ne te fait rien, je vais profiter de la pause après ces deux prochaines voitures pour m'éclipser."

Seu ne répondit pas. C'est qu'il n'avait pas d'objection particulière à ce plan. Ça permettrait à Victor de se recharger un peu avant la confrontation finale. Et puis, il pouvais réapparaître à la moindre menace. Donc pour l'instant, il fallait profiter de l'accalmie pour reprendre des forces. Ce qui était plus dommageable, c'est que durant l'absence de son frère, il ne pourrait pas non plus faire appel à Wrench. Et ça, c'était remarquablement plus dommageable. Tant que l'autre continuais de dormir il n'y avait pas de problème. Mais Seu préférais toujours savoir le Golem soudé à la carcasse de leur véhicule en cas de pépins. Après tout, contrairement à certains Watchers particulièrement chiants, eux ne pouvaient pas espionner les conversation du jeune avec son spirit.
Impossible donc de savoir s'il dormait réellement. Et Memory ne pourrait que peu de chose pour le calmer en cas de soudaine envie de fuir. La confusion provoqué par la perte de 48 heures de mémoire était généralement suffisante pour arrêter quelqu'un, mais elle n'empêchait pas de tomber quelqu'un qui s'était déjà projeté hors du véhicule.
Autant la densités des informations disponibles via l'assurance maladie leur avait été utile au préalable, autant l'idée de devoir laisser ce type de trace en emmenant leur cible à l'hôpital lui était pénible. Avec un peu de chance pourtant, le type qui, selon toutes apparence, s'était endormi à l'arrière du véhicule, avait été honnête.
Seu appréciait la cuisine asiatique en général et l'invitation donnait à penser que non seulement l'albinos était prêt à leur faire confiance, mais en plus il leur offrait un endroit encore plus discret qu'un truck stop pour leur discussion de mise à niveau.

Comme prévu, Victor disparut après le passage des deux voitures qui les talonnais. Ce qui laissait comme seul maître à bords Seu voguant dans un silence morose. Il savait bien sûr qu'il aurait pu continuer sa discussion avec Victor via leur lien mental, pourtant, il se rebutait encore à l'idée de lui parler sans le voir. Après tout, quelques années auparavant, c'était à l'asile que ce types d'histoires l'avait emmené. Pour lui, il restait toujours une chance minime pour que toute cette histoires ait été hallucinée sous l'effets de drogues administrés par les bons soins de Fuccialti.
Seu se concentra alors sur la route, essayant du mieux qu'il pouvait de trouver dans ce paysage des détails nouveau, des choses qui ne pouvaient pas provenir de son imaginaire. C'était sa façon à lui de rester en contact avec ce qu'il voulait être la réalité. Il réalisa pourtant bien vite que rien dans la faune et la flore de l'autoroute 1 ne le déstabilisait suffisamment pour qu'il se sente à son aise. Certes les arbres gigantesques et les voitures de modèles plus américains changeait la donne, mais rien ici n'était suffisamment caractéristique pour provoquer les repaires qu'il se donnait habituellement. C'était comme ça avec la nature... Pire que les correspondances interculturelles, elle donnait à la planète entière un visage trop familier, comme un sentiment de déjà vu qui ne se terminerais jamais.

Les heures passèrent. Combien exactement, Seu n'aurait su le dire avec précision, probablement quelque chose comme deux. Un agent routier lui fit signe de prendre la voie de gauche et de ralentir. Immédiatement, il demanda à Memory de se tenir prêt à effacer la mémoire de quiconque s'ils étaient attaqués ou découvert. Une précaution de base flirtant dangereusement avec la paranoïa, c'est ce qu'en aurait dit Victor. Pourtant les méthodes de Fuoco avaient plus d'une fois démontré leur côtés essentiels. Surtout dans le cas des jumeau. Mieux valait éviter de se faire arrêter, ou pire, incarcérer, quand les seules pièces d'identités que l'on avait étaient fausses. Après tout, comme l'avait dit leur vieux maître... Pour le reste de la planète, ils étaient des fantômes. Il n'en était pas de la sorte pour tout les Watchers, mais certains avaient parfois des postes plus précaires, ou comme eux, tout simplement moins de chance.
Si tout se passait bien, l'albinos n'aurait pas à vivre les changements brutaux qui avait endurci les jumeaux. C'était ce que Seu souhaitait de façon muette alors qu'il continuait d'avancer pour dépasser les restes d'un accident de voiture.

Sans même s'en apercevoir, Seu s'était arrêté. Il ne recommença à avancer que lorsqu'il vit l'agent routier s'approcher en lui adressant des signes de plus en plus véhéments. Il avait à peine parcouru quelques mètres supplémentaire qu'il réappuya brutalement sur le freins. La raison de ce sursaut? La sonnerie du cellulaire qui tonnait sur le tableau de bords. Une sonnerie bien particulière, celle de la marche impériale. Il savait très bien ce que cela signifiait... Un appel du central. Il décrocha.

- Buonasera?
- Hello. Am I talking to mister Rouage?
- Yes...
- I got some urgent news. Are you in a safe place?

Seu appuya de nouveau sur l'accélérateur. Il jeta un oeil vers l'arrière de la Jeep pour voir si leur passager dormait toujours.

Faërn, qui s'était réveillé depuis peu, aperçu le conducteur de la Jeep se tourner dans sa direction. Il était toujours en position de sommeil, mais on pouvait distinguer ses yeux ouvert si on regardait avec attention.

-Tu es dépasseé Banff depuis longtemps. L'albinos se leva pour aller s'assoir à l'avant avec le conducteur. Alors, l'autre c'est ton spirit à toi ou tu l'as débarquer chez lui, ce qui expliquerait qu'on soit aussi loin de Banff. Tu sais que tu n'en avais que pour une heure avant d'arriver. Tu n'as pas suivi les indications ou quoi? Faërn prenait à l'instant place à l'avant.

- Somebody is with you?
- I'm with a client right now, can I call you back?
- I will send you an e-mail. You should read it as soon as you can.
- Ok...
- Take care Watcher.
- You too...

Seu raccrocha le cellulaire, ils avaient finalement terminé de dépasser l'accident. Ils pouvaient reprendre leur chemin sans trop de heurt, espérait-il.

- Qu'est-ce que tu dis? On as dépassé Banff? Bon attend une petite minute là... j'ai passé la pencarte écrite sunshine près de Sawback. Ensuite on as passé près de middle springs, encore là ça va. De là il y avait deux sorties pour Banff. Là j'ai vu la sortie pour Bankhead et on as dépassé Jhonson lake. Là on doit être près de Bow Valley... Banff doit plus être très loin en fait non?

-Oui, Banff n'est plus très loin. C'est à environ une heure d'ici dans la direction opposé. Tu est passé juste à coté de Banff en suivant la un. Je vais rester éveillé pour te surveiller petit con! En même temps, je vais en profiter pendant que tu es seul pour te parler. Je n'avais pas trop envie d'une scène à la bon cop bad cop. Tiens, voilà, tu peux te retourner ici. Ça m'est déjà arrivé quand j'habitais encore au Québec. Toi t'es comme une police ou quoi?

- On peut dire ça j'imagine... Même si je crois que le véritable mot serait plus un gardien.

Seu s'engagea sur l'échangeur que lui avait montré l'albinos et s'autorisa puisque l'autre était éveillé à mettre un peu de musique. Suffisamment fort pour l'entendre malgré le moteur, suffisamment douce pour qu'ils puissent se parler sans être dérangés. Le lecteur CD en était un de ceux qui recommençait à jouer de l'endroit où on l'avait arrêté. Seu reconnût immédiatement au solo de guitare la track qui s'amorçait. (Pour entendre, ICI) Ce n'était peut-être pas sa préférée, mais la musique était la bienvenue après tout ce temps passé en silence sur l'autoroute.

- Il y en as qui sont plus dans des équipes d'intervention jouant sur la force, c'est vrai. Moi je suis plutôt dans ceux qui passent après... Ou avant.

-Je ne comprend pas vraiment ce que tu veux dire par «ceux qui passent après ou avant.» Je veux dire, j'ai rencontré un esprit qui a décidé de se lier à moi et je crois que c'est pour ça que tu es venu me chercher si c'est ta réponse à ma question.

La musique était bonne, mais pour l'instant Faërn se foutait bien de ce que c'était. Il tourna la tête en direction de son interlocuteur et attendit une réponse de celui-ci.

- Je croyais que t'aimais pas les conversations en voiture?

Seu lâcha le volant d'une main et entreprit de s'allumer une cigarette. D'un mouvement habile quoi que peut gracieux, il reprit le volant de sa main droite pour entrouvrir la fenêtre de la gauche. L'estimation de leur première rencontre laissant croire que l'albinos n'était pas fumeur. Il réussit à terminer la manoeuvre juste avant de reprendre le second échangeur.

- Tu as été choisi par un esprit. Tu est donc un élu. Je suis désolé de ne pas connaître un bon synonyme... Quant à moi, t'est pas trop loin de la vérité. Je suis une sorte de policier. Mais disons que je suis plus du type service spéciaux ou agent de liaison. Un peu comme Wesley snipes dans Kising Sun... Quoi que t'aie probablement jamais vu.

-Nah jamais vu, effectivement. Bah alors si tout est si simple, je ne vois pas ce que vous faites à me courrir après toi et l'autre. Je veux dire, je peux bien continuer ma vie de manière normal avec ce spirit qui m'est lier. Il n'est pas là pour me corrompre toujours? En tout cas j'espère que non. J'aime bien mon tempérament actuel. J'espérais qu'il ne soit pas bouleversé, mais j'imagine que c'est déjà trop tard...

L'albinos regarda par la fenêtre. Il regarda la forêt en se disant qu'il devrait peut-être y vivre maintenant, mais il songeait aussi à ce que tout cela impliquait. Souvenir commençait soudainement à se sentir très différent. Après tout, il était quand même devenu Faërn.

- Personnellement, je te laisserais bien faire. Malheureusement, on est pas tout seul à avoir des esprits. Tu vas pouvoir continuer une vie plus ou moins normale, en fait ça fait partie de ce que je suis venu pour te dire. Les esprits sont caché du monde pour que ce ne soit pas le bordel. Et ils doivent le rester. Donc faut pas utiliser n'importe quel pouvoir n'importe quand.

Il disait ça en le passant rapidement, comme si ça allait de soit et que c'était surtout du bla-bla emmerdant de base.

- Pour ce qui est de corrompre, c'est rare qu'un esprit change sont élu, le plus souvent c'est l'inverse qui arrive. Que ce soit parce que l'esprit se cherche une raison d'être, ou parce qu'il prend plaisir au fait de participer à la vie de son maître. Pourtant, il y a des cas, surtout pour les esprits anciens, où on a pu dénoter de la possession ou des folies diverses. Mais tout ça, c'est de la technique. Ça ne répond pas entièrement à ta question pas vrai?

Seu s'arrêta un instant, le temps d'envoyer la cendre de sa cigarette à l'extérieur. La musique venait de changer, quelque chose d'un peu moins calme. (Pour entendre ICI)

- En fait, ce qu'il faut surtout comprendre, c'est que les esprits sont là depuis très longtemps, du coup, les élu aussi. Et maintenant c'est un peu devenu le Highlander Complex. There can be only one, et toute la merde. Plusieurs élus choisissent de se tenir loin des combats, ou deviennent watchers, comme moi. Dans tout les cas, s'ils acceptent leur esprit, ils entrent dans la danse. À partir de maintenant, ça pourrait arriver que quelqu'un vienne te défier. Surtout avec le tournoi qui approche...

"Voilà, le plus dur est dit, maintenant reste à voir comment il va réagir."

-Qu'est-ce que tu veux dire par : « Ça pourrait arriver que quelqu'un vienne te défier?» Tu veux dire que quelqu'un pourrait vouloir me péter la gueule? Parce que si c'est le cas, j'espère pour lui qu'il y a un hôpital à proximité. Je détestes qu'on vienne me faire chier avec tout ça. Mmh, bon blast beat au début, c'est quoi ce groupe? C'est pas mal! Anyway, pour en revenir aux imbéciles qui voudrait venir me déranger, qu'est-ce qui serait le mieux pour éviter ce phénomène dans ce cas?

- Le groupe c'est Cadaveria. Et la track c'est... Anagram...? Mouais je pense bien que c'est ça... Quant à ce qui est des défis...

Seu marqua une pause, il cherchait la bonne façon de dire à quelqu'un que maintenant il entrait dans le cercle infernal des combat pour le tournoi. Dans un sens, il le réalisait bien, il avait eu de la chance d'entrer dans l'organisation dans un moment plutôt paisible. De facto, il n'y avait probablement pas de bonne façons d'annoncer ce qui allait suivre à qui que ce soit.

- Ça veut pas mal dire ce que j'ai dit. Si tu veux conserver ton esprit lié, il va falloir passer le combat de classement. C'est ce qui décideras de quel classement tu obtient. Ensuite, ça dépendras de toi. Si tu décide de continuer dépendament des options qui te seront offertes après le classement. Si c'est le cas, en admettant que tu reste un élu, avec le tournoi qui approche... Il y auras des gens qui viendront se mesurer à toi. Pas vraiment dans le but de te "casser la gueule", mais plutôt dans l'optique de vaincre ton esprit lié. Si tu choisis de combattre tu pourras toi-même avoir accès aux info du tournoi. Le prix à gagner en vaux la peine. Mis à part l'éternelle reconnaissance des Watchers, il te seras accordé un souhait, n'importe lequel. Et c'est justement l'appât de ce fameux prix qui pourrait pousser des gens à vouloir te retrouver pour te défier. Bien entendu, tu peut aussi refuser toute cette histoire... En quel cas tu ne te souviendras plus de rien concernant ton esprit et notre rencontre. Et on te laisseras tranquille.

Seu soupira et pris une longue bouffée de sa cigarette.

- T'est pas tombé au meilleur moment si tu veux mon avis...

Faërn baissa les yeux dans un mouvement de mélancolie. Il se foutait absolument d'un tournois où son esprit devrait se battre pour que lui ait un souhait quand, d'un coup, il eu une idée. Ses yeux laissèrent paraitre cette légère illumination puis il releva la tête vers le conducteur.

-Bon, pour bien commencer, je suis Faërn. C'est le nom que mon esprit m'a donné. Je suis sure que tu connais déjà mon vrai nom. Pour ce qui est de ce tournoi, tu me dis bien que l'homme qui le remporte à le droit de souhaiter n'importe quoi, c'est bien ça? Parce que je ne voudrais pas mettre mon spirit en danger pour une blague tu vois.

Seu braqua ses yeux sur la route après avoir lâché la bombe. Il pouvait très bien imaginer comment l'albinos pouvait se sentir. À le voir il commençait à peine ses 20 ans... Quant au watcher, il se souvenait très bien du soulagement qu'il avait ressentit après son premier combat quand on lui avait qu'on lui épargnerais d'avoir en faire plusieurs autres. Voilà pourtant qu'il se trouvait à annoncer tout le contraire.

"Une sale merde... Si au moins je pouvais lui dire que je suis désolé... Sauf que ça ne servirait à rien. Si je pouvais être désolé il ne s'en souviendrait pas de toute façon. Et s'il s'en souvient, c'est que je n'aurais pas le droit de l'être."

Puis ce fut au tour de l'albinos de changer la donne. Comme beaucoup avant lui, il ne comprenait pas encore exactement dans quoi il s'embarquait. Et comme beaucoup avant lui, peut-être même y prendrait-il goût...

- Faërn... Je vois.

En fait, il ne voyait pas du tout. C'était même la première fois qu'il entendait parler d'un cas où l'esprit avait proposé un nom à son élu. Pour autant qu'il savait, il s'agissait probablement d'un mot d'une langue étrangère, peut-être d'origine nordique. Si tout se passait bien, il aurait peut-être la chance d'en apprendre un peu plus sur ce cas plus tard. En attendant, d'autres questions devaient trouver leur réponse.

- L'homme, la femme, peu importe. Ce que la règle dit, c'est que celui qui emporte le tournoi a droit à une requête. Celle-ci doit par la suite être exécutée. Pour autant que je sache, c'est effectivement ce qui arrive par la suite. Quant à la nature de la requête... Les registres parlent d'autant de choses diverses qu'il y a de mot dans une langue. Alors non... Ce n'est pas une blague. De toute façon, si c'était le cas, elle serait incroyablement funeste...

Faërn soupira. Il commençait à trouver l'atmosphère lourde et il avait la drôle d'impression de n'apercevoir que la pointe de l'iceberg.

-C'est que, vois-tu, j'ai l'impression que tu ne me montre qu'une parti de ce que je devrais savoir. Là, ça semble être un mélange de X-Men et de Pokemon ton histoire. En plus, il faut que je me fasse tirer dans cette histoire débile qui va m'amener au sol comme un avion qui tombe en spirale.

Faërn commençait à gesticuler avec des mouvements de plus en plus grand et sec. Certes, il ressentait une certaine frustration intérieur, mais il détestait qu'on agisse comme un grand savant avec lui. Et son interlocuteur semblait ne pas le trouver du type assez savant pour tout lui dire.