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 Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench

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Seu Vosso

Seu Vosso


Messages : 62
Date d'inscription : 01/07/2010
Age : 34
Spirit : Victor / Memory / Wrench

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MessageSujet: Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench   Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench EmptyLun 26 Juil - 9:20

[HRP : Désolé pour le post multiple. Je me suis dit que ça serait plus clair pour les lecteurs. Cette version est prête à être lu et évaluée.]

Personage
Nom: Vosso
Prénom: Seu
Surnom : Les clock bros. Plus particulièrement pour Seu : "Rouage".

Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench Seu_Vosso

Age : 24
Sexe : Mâle

Description Physique : Mesurant environ 5'11", pesant au bas mot 83.1 kg, Seu est imposant sans pour autant être menaçant. Du moins, cela aurait probablement été juste quelques années auparavant. Durant les 6 dernières années, Seu passa d'un jeune homme relativement chétif au regard paisible et rêveur à l'état qu'on lui connaît aujourd'hui. D'un air taciturne, voire amer, les traits de son visage se sont endurcis comme les démarcations des muscles sous sa peau au fil des entraînements et des missions. La première différence qui frapperaient quelqu'un ne l'ayant pas croisé depuis cette époque relativement lointaine concernerait ses cheveux. Autrefois d'un brun clair, ils sont maintenant teint d'un blanc fantomatique. Les produits chimiques utilisé pour le traitement leurs attribuent en partie cette texture plus synthétique que vivante.
Les traits de son visage, surligniés par des lunettes utilitaires dont le verre droit est incrusté d'une loupe, se sont eux aussi modifiés avec le temps. Bien entendus, ses sourcils sont toujours brun clair, ce qui les faits paraître outrageusement minces en comparaison avec les cernes qui lui creuse les orbites. Ils n'en forment qu'un cadre plus aride sur cette peau pâle au contrastes violents, un cadre seyant parfaitement à des yeux devenus plus durs que le cristal. Et quels yeux! Si autrefois ils illuminaient un visage comme le ferait un ciel d'été vide par une journée bercée dans une fraîche brise... Il n'en était que plus visibles au milieu des autres contrastes désormais. Dans l'absence de coloration violente en ce visage, plutôt que paraître d'un bleu pur, ses iris étaient devenus plus gris... Plus métalliques. Selon certains d'ailleurs, il ne s'agissait pas uniquement d'une illusion.
Ce visage, perché en haut d'un cou un peu trop grand, n'avait pourtant pour lui rien de bien spécial. Un menton androgyne, quelques cicatrices plus rosées conservaient la couleur sur sa joue gauche, des oreilles petites sans qu'on ne puisse pour autant en faire tout un plat. Pour peu qu'on essayât de s'y attarder pour le décrire, on aurait probablement pu en dire qu'il s'agissait de ce visage né avec la génération de jeunes virtuels. Légèrement allongé, creux, mais pourtant vallonné, le type même de croissance osseuse que l'on obtenait en laissant un enfant subir une adolescence sous le signe de l'excellence et de la malnutrition. Comme beaucoup de geeks de sa génération, Seu ne pourrait jamais fuir les marques de ses anciens vices. Au moins, la santé rendait à ce visage un semblant d'anonymat.
De ses habitudes vestimentaires l'on pourrait préciser ceci. Soit qu'il appréciait passer d'un extrême à l'autre. Si dans l'intimité il osait porter une vieille jupe et une robe de chambre en polar, il affectionnait aussi sa salopette de travail. La plupart du temps cependant, chemisier de mince coton, veste à large col pour mieux vivre avec son long cou, bracelets de cuir clouté, jeans noirs, et souliers lofer très simples suffisaient à le mettre à l'aise.

Job : Bijoutier, réparateur de montres et de boîtes à musique à la boutique "Versa-Style".
Groupe : Watchers.

Description Psychologique : Beaucoup de gens se rappellent de Seu comme étant un esprit artiste, fasciné par la façon dont les engrenages de l'existence se poussent mutuellement au fonctionnement, à la limite de la logique. Ces gens vous le décriraient d'ailleurs sûrement comme un garçon rieur cherchant toujours à voir le bon côté des choses. Seulement, si vous rencontriez ces personnes, cela signifierait que la question qu'ils vous poseraient après avoir répondu à la votre serait : "Et comment va Seu? Ça fait un bail que je ne l'ai pas vu! Et son frère? Il va bien?"
Bon nombre de ceux qui le côtoient aujourd'hui hésiteraient même à douter que ces gens parlent bel et bien de la même personne.
Là où autrefois il y avait de la spontanéité innocente, il ne restait en apparence que le sens du devoir. Là où il y avait eu des sourires d'espoirs, se tenait pour ses contemporains une moue réaliste, sérieuse et professionnelle. En somme, Seu avait vieilli. Il avait gagné en taille, mais aussi en souffrance et en aigre ironie.
C'est d'ailleurs avec ce goût enfoncé dans la gorge qu'il traversait la vie dans un silence taciturne. Pour beaucoup, l'enfant bouillonnant n'était plus qu'un volcan éteint. Pourtant, les quelques personnes étant parvenu à rallumer la flamme de son empathie, le voyaient parfois s'animer à nouveau brièvement sous le coup d'une étincelle. Une mince lumière perçant le voile de ses regards, un indice qui se voulait peut-être un remerciement?

Passionné au travail, loyal à sa parole, réglé comme une horloge dans bien des aspects de sa personne, il reste pourtant un pacifiste, mais peut-on vraiment en dire autant d'une personne qui se fascine pour le boulot d'anti-enquête qui caractérise les watchers?
Qu'y a t'il à déduire d'une personne qui prend plaisir à user de tout son intellect pour faire disparaître des preuves, remodeler des âmes, fouiller sur les secret criminels d'un monde lui-même aux frontières de la folie?
C'est peut-être justement de cette minutie du détail qu'il applique dans toutes ses créations, peut-être de là dont lui est venue sont obsession pour les mécanismes.
"Réparer les choses, c'est les remettre en ordres ; les faire vivre. La perpétuité de la vie devrait être l'objectif premier de ceux qui l'ont reçu sans demande particulière."

Histoire :


- Alors jeune homme. On m'as dit que vous désiriez entrer au monastère. Ça me semble une décision un peu radicale pour une personne de votre âge...
- Cela me paraît une meilleure option que de pourrir dans un asile, mon père.
Le prêtre regarda le jeune homme qu'on lui avait apporté. Il en savait très peu sur lui et, à sa vue, avait réalisé que l'histoire devait être encore plus grande sous la surface qu'il ne l'avait imaginé. Il songea brièvement au fait que dix-huit années, c'était plutôt court pour devenir un iceberg. Pourtant, la distance entre lui et son hôte ne pouvait mentir. Il y avait forcément quelque chose de froid dans cette pièce.
- Oui, j'ai parlé à vôtre psychiatre... Un homme de peu de foi.
Seu, soupira. La simple mention de l'analyste s'étant penché sur son cas dans la dernière année faisait retentir en lui plus de frustration qu'il n'osait l'admettre. Pourtant, il avait appris de l'expérience. Il se doutait que de parler maintenant ne l'avancerait à rien. Son seul espoir en rencontrant un homme d'église, était qu'il pourrait au minimum commencer avec une ardoise vierge.
- En toute honnêteté, mon père, s'il vous à convaincu de m'excommunier, autant le faire tout de suite.
Ce fut au tour de l'homme en toge de soupirer, un peu avant qu'il ne détourne son regard de la fenêtre qui donnait sur la court externe au cloître pour venir s'appuyer à son bureau. "Même en le regardant", se disait-il, "Il n'y a pas moyen de savoir qui il est réellement. Juste cette impression de miroir..." L'écclésiaste ne s'assit pas. Faute de diminuer son appréhension, rester debout lui permettait de se donner l'impression d'une quelconque contenance. Même assis, la présence du jeune homme était suffisante pour le rendre inconfortable.
- En toute honnêteté... Hum. Pour reprendre les mots de celui qui vous a amené ici, vous seriez un schizophrène avec des tendances dépressives, voire démontrant un comportement obessesif envers la mort. Cependant... Il m'as aussi dit que vous n'étiez pas dangereux et que l'idée du monastère venait de vous. Le docteur Fuccialti croit apparemment que de vous plonger dans la foi vous permettrait peut-être d'outrepasser vôtre psychose et de vous replonger dans la société. Voilà bien, en toute honnêteté, ce que je connais de vous monsieur Vosso.
- Et que croyez vous?
Le prêtre, ou le moine, Seu ne savait pas réellement quel titre lui donner, se ferma. D'abord les yeux, puis il cessa de s'appuyer sur le bureau en bois sombre pour se redresser et croiser les bras. Dans cette disposition, l'homme d'église passait pour une part intégrante du bureau au mur de lambris boisés.
- J'allais te poser la même question. À dire vrai, je fais un bien mauvais serviteur de Dieu. J'ai plus de point avec Thomas qu'avec les autres aveugles qui ont suivi le seigneur en son temps. Seu, J'aimerais entendre ta vision des faits. J'aimerais savoir pourquoi quelqu'un de ton âge, à notre époque athée voudrait venir s'enfermer avec des vieillards radoteurs comme moi et mes frères.
Le prêtre se força à sourire. Il avait beau ne pas se sentir exactement à l'aise, il tentait du mieux qu'il pouvait de percer la carapace du jeune en face de lui. Après tout, s'il devait prendre la décision qui au final permettrait à celui-ci de ne pas finir enfermé dans son esprit par une médication païenne, il préférait le juger du mieux qu'il pût. Le moment de silence s'étira, pesant sur les épaules des deux protagonistes d'une façon équivalente. Puis, réunissant ses forces pour ce qu'il s'avait au fond de lui-même qu'il n'éviterait pas, Seu reprit la parole :
- J'imagine que je vais encore une fois devoir raconter ma vie, n'est-ce pas?
L'autre ne répondit pas. Comme bien des gens de sa sorte et de son éducation, il attendait constamment des signes divins avec la patience de ceux dont les désirs ne se réalisent jamais.

Je suis né à Firenze, capitale de Toscane. Si on exclue le fait que ma naissance ait été effectué en dehors des murs d'un hôpital et plutôt sur une plage, près du fleuve Arno, mon enfance n'as pas eu grand chose de remarquable. À part peut-être que j'ai partagé cette naissance avec mon frère. Oui nous sommes jumeaux. Qu'en dire d'autre? J'ai grandi sans histoires dans les recoins les plus moderne de l'oltrarno, ai fait mes études obligatoires en m'y concentrant du mieux que j'ai pu. Je n'ai jamais eu une grande foi et si ce n'était pas de ma mère ni moi ni mon frère n'aurions probablement mis le pied dans une église de toute notre vie. Ça n'as pas toujours été rose, encore moins facile, mais je pense que je peut me conter chanceux d'avoir eu une famille fonctionnelle. Ma mère s'occupait de visites touristiques dans les musées de la ville jusqu'à notre naissance, après quoi elle à surtout présidé à quelques congrès ici et là, passant le plus clair de son temps à domicile pour s'occuper de mon frère et moi. Je crois que sa décision est surtout venue de sa peur de ne plus pouvoir nous différencier si elle ne nous voyait pas assez fréquemment. [Rires] Mon père, pour sa part, n'as pas eu d'histoires aussi palpitantes à raconter. Il travaille dans l'immobilier et la majeure partie de son temps, il la passe à racheter de petites ferme pour y implanter des usines. Ça paie bien, suffisamment en tout cas pour qu'en dehors des quelques bourrins auxquels mon frère et moi devions faire face dans la cour d'école nous n'ayons pas eu de grande crises existentielles.

Et puis nous avons grandi. Ensemble, comme le font la plupart des frères j'imagine. L'adolescence est venue cogner à nos portes avec son lots de changements. Ça à été la première fois ou j'ai envisagé que je devrais continuer sans Victor. Il n'as jamais été trop studieux il faut dire... À l'époque j'ai pas trop compris pourquoi il désirait tellement arrêter ses études. Mais bon, à chacun notre hobby. Victor est passionné par la mécanique. Dans le temps il s'agissait surtout des véhicules. Il les dessinait, les concevaient, il s'était même fait quelques amis qui donnaient dans les courses de rues après la tombé de la nuit. Du coup, moi j'ai continué mes cours d'arts et lui s'est lancé dans la réparation. Un ami de notre père qui avait un garage à l'autre bout de la ville l'as pris comme apprenti. C'est sur que ça ne m'as pas trop plu au départ... Mais de le voir sourire lorsqu'il nous racontait ses histoires incompréhensibles à propos de boulons et d'alternateur. Ça mon père, ça n'avait pas de prix.

Je vous épargne la majeure partie de cette époque. Ça ne serait qu'une torture trop connue pour vous qui avez choisi l'abstinence. Admettons simplement que je vous comprend. Je le voyais chaque semaines dans les bras d'une nouvelle fille, de quoi vous rendre fou. Je ne sais pas si vous pouvez imaginer ce que ça peut faire que d'avoir l'impression de vous regarder vous-même avoir une vie palpitante, être heureux, n'avoir qu'un respect relatif envers des femmes que vous n'oseriez jamais approcher. Cette impression désagréable de jalousie au plus profond de votre être alors que c'est votre voix que vous entendez dans l'autre chambre. Votre propre voix gémissant de concert avec celle d'une lignée d'inconnues qui vous empêche de dormir sans que vous n'y puissiez quoi que ce soit. Et moi? Bah, j'imagine qu'à force de regarder sa vie comme si c'était la mienne sur un grand écran couleur... J'ai du me dire que je devais l'immortaliser. Plus je passait de temps dans mes carnets à croquis à l'immortaliser, plus je sentait que l'espace entre nous pouvait être grand. Après deux ans je me suis habitué à ne plus le voir que comme une toile, que comme un reflet de miroir, alors qu'en parallèle ses visites de la maison devenaient de plus en plus espacés. Je crois que ça me soulageait dans un sens. Cette idée de ne plus voir le mouton noir du foyer me narguer avec sa vie plus réussie que la mienne. J'était heureux pour lui, pourtant.

J'aurais juste aimé que les choses aillent mieux pour moi à l'académie. Mes professeurs d'arts plastiques me chargeaient de critiques que je n'arrivait pas à rectifier. Selon eux, mes toiles étaient trop statiques. Trop architecturales. À force de dessiner mon frère ses traits restaient pris dans mes doigts et sans inspiration mes visages se mirent a se ressembler. À ressembler au mien. Ils ont pris ça pour de l'ego je crois. Et c'est là qu'ils sont passé de délibérément hautains à hostiles.
Mon prof de sculpture à même poussé l'insulte jusqu'à me refiler un dépliant d'une école de conception industrielle au lieu de mes résultat d'examen une fois. Je ne sait pas trop si c'est ça ou la perte de la compétition entre mon frère et moi qui as finis de me convaincre... Au bout du compte ça n'a pas beaucoup d'importance. J'ai fait ce que j'aurai pu faire longtemps avant. Je me suis reconverti en étudiant en littérature et cinéma. Là, ça à mieux marché. Mes notes se sont mises à remonter avec mon moral. Heureusement, sinon j'aurais fini par craquer avec ma mère toujours sur mon dos depuis que Victor avait déménagé pour vivre plus près de son maître. L'année dernière j'ai même réussi à gagner un concours de poésie, et j'imagine que mon professeur de cinéma va me regretter maintenant... C'est comme une incroyable symétrie, on dirait. Autant mes professeurs précédents m'en voulait pour mon trop grand nombre de détail et toutes mes lignes droites, autant je n'aurais jamais cru que quelqu'un puisse m'idolâtrer pour la même raison. Il n'arrêtait pas de me parler d'un certain Krubick. J'imagine que je ne saurai jamais ce qu'il a fait maintenant... [soupir] Parce qu'avec toute cette histoire... Si vous ne me croyez pas, vous pouvez tout aussi bien me crucifier.


Le prêtre fit une moue étrange avant de baisser les yeux et d'esquisser un signe de croix. Ce fut aussi à peu près à ce moment là qu'un autre résident du monastère revint avec un pichet de limonade et un petit plateau couvert de morceau de formages frais. Probablement des produits fabriqués sur place d'ailleurs. Le nouvel arrivant dévisagea Seu et ses cheveux bruns clairs en bataille quelques secondes avant de sentir peser sur lui le regard de son supérieur qui attendait qu'il quitte la pièce pour poursuivre. La relation caricaturale entre les deux hommes lorsque le plus jeune fit une révérence coupable avant de quitter la pièce à reculons fit sourire Seu. Le prêtre, lui, n'entendait pas à rire. Dès que la porte de son bureau se fut refermée, il se leva de son grand fauteuil de cuir pour se diriger à nouveau vers sa fenêtre. Il y passa quelques instant avant de retourner sa tête en direction de son hôte qui profitait sans gêne des victuailles traînassant devant lui.
- Seu, tu m'as demandé d'être honnête avec toi tout à l'heure et pour te dire franchement... Je n'ai pas particulièrement l'impression que nous avançons à quelque chose présentement. Bien que je soit prêt à admettre que le docteur Fuccialti ait pu avoir la main lourde en qualificatif sur ton cas, j'aimerais que tu m'aide à comprendre comment tu a pu aboutir ici. Tu comprendras j'espère que je n'ai pas plus d'intérêt dans ces histoires d'étudiants que tu n'en avait en Dieu à l'âge de 6 ans. Je dirais même que c'est hors sujet. Tu est ici pour que je décide si oui, ou sbrouf, tu as ta place dans un monastère plutôt que dans un asile d'aliénés.
- Eh bien...
- Non, laisse-moi finir. Je n'entend pas grand choses à ces termes païens qu'à utilisé le docteur. Par contre je ne suis pas non plus naïf. Bien peu d'hommes ont le courage d'affronter le châtiment qu'ils se sont eux-mêmes imposés, mon fils. Si tu ne m'aide pas à voir ce que le docteur à pris pour ta folie, j'ai bien peur que je ne doive le laisser faire son travail. Que cette idée me plaise ou non.
- Je me doute que vous croyez en Dieu, mon père. Mais croyez-vous en l'âme?
- ... Je crois qu'il existe une forme de vie après la mort.
- Oui, mais... Croyez-vous qu'une âme puisse subsister parmi les vivant. Dans sa tête?
Le prêtre fronça ses sourcils broussailleux.

Maintenant que vous avez une meilleure idée de qui je suis, je peut risquer de me lancer dans la suite des événements sans avoir peur que vous ne posiez des questions sans arrêts. Pardonnez-moi, mon père, mais c'est mon tour de jouer les Thomas. Mon tour de prévenir plutôt que de guérir, même s'il n'y a pas de mal. Comme je l'ai dit plus tôt, jusque là, ma vie à été assez... Mettons, normale? Mes études n'allaient pas trop mal, ma famille non plus, en gros, pas de quoi me retrouver ici comme vous l'avez si bien fait remarquer. Et puis tout à foutu le camps en novembre dernier. On était le 14 je crois bien. 14 novembre 2026. C'était un samedi, la seule journée de la semaine ou je pouvais me permettre de rattraper un peu de sommeil. Maman avait attrapé un mauvais rhume et était alitée depuis deux jours et Papa était parti en voyage d'affaire. Moi je n'arrivait pas à bien dormir, j'était harassé par des rêves... Comme si je m'était tenu devant une immense horloge... Non, pas devant. C'était plus comme si j'avais été à l'intérieur du Big Ben. Vous savez? La tour à Londres? Bref, chaque fois que je fermais les yeux je me trouvais face à un enchevêtrement inextricable de roues d'engrenages. Si ce n'avait été que ça, je vous l'accorde, ça aurait été un peu ennuyeux. Sauf que ce n'est pas l'image qui m'empêchait de dormir, mais le bruit. Un truc à vous rendre sourd. Comme quand on se tient trop près des feux d'artifices d'ouverture de la biennale internationale d'art contemporain. À chaque coups engendré par le remontoir, les roues s'entrechoquaient jusqu'au plus grandes qui se trouvaient droit devant moi. Mais au lieu d'un bruit sourd et profond dont on serait en droit de s'attendre venant de deux roues de bronze gigantesques, à chaque mouvement, c'était un cri d'agonie que j'entendais. Au milieu de la nuit, j'ai eu l'impression d'entendre la voix de mon frère. C'est ce qui finalement m'as réveillé et permis d'arrêter ce cauchemar écrasant. J'ai eu beau me recoucher... Tout ce que j'ai pu faire c'est attendre que le soleil se lève, sur le dos, sans pouvoir m'épanouir à nouveau dans le sommeil. J'avais l'impression que quelque chose de désagréable était en train de se produire. Que je n'était pas à ma place. Plusieurs fois je me suis levé, faisant les cents pas dans ma chambre. Sauf que je ne savait pas où aller, alors pour ne pas déranger ma mère je me recouchait assez rapidement. Si je n'avait pas été dans cet état, j'aurai probablement été le dernier au courant cette journée là...

Quand les coups ont finalement résonné à la porte pour briser le flux de mes émotions qui ne me menait nulle part, j'était dans un état lamentable. Ont eût dit que je venais de passer des jours à ne pas dormir, qu'à chaque fois que je dodelinait de la tête quelqu'un avait frappé deux cymbales l'une contre l'autre juste à côté de mon visage. Comme je ne voulais pas déranger Maman, je me suis levé pour aller ouvrir. Je me demandais vraiment qui pouvait bien venir nous déranger aussitôt un samedi matin. Et si j'avais pu simplement balayer cette question et laisser quelqu'un d'autre aller ouvrir ça m'en aurait épargné une bonne douzaine d'autres. ..
Sur le pavé, il y avait deux agents de police. Ils tenaient leur bérets sous le coude et avaient l'air de deux ours qui se sentiraient trop petits pour leur fourrure. Sur le coup j'ai cru qu'il s'agissait d'une blague, qu'ils s'étaient trompés d'adresse.
- Bonjour. Nous sommes désolés de devoir vous déranger à une heure pareille, mais nous aimerions pouvoir clore le dossier au plus vite. Est-ce que monsieur Vosso est là?
- Nan, mon père est absent en ce moment.
- Dans ce cas peut-être que madame Vosso pourrait...
- Ma mère est présentement en train de dormir et franchement, elle ne se mêle pas suffisamment des affaires de mon père pour vous être utile. Alors si ça ne vous dérange pas trop, il serait mieux que vous repassiez dans une semaine.
J'avais une gueule épouvantable et ces deux bouseux en uniforme n'arrangeait rien à mon humeur. J'aurais pensé qu'ils se fâcheraient et hausseraient le ton, ce qui m'aurait permis de le faire poliment moi aussi et d'évacuer un peu de frustration, mais non... Ils se contentèrent de rester là, calmement, à afficher leur air coupable qui me tapait royalement sur les nerfs.
- J'imagine que vous être le frère de Victor? Peut-être pourrions-nous simplement entrer quelques minutes et traiter avec-vous?
- Traiter de quoi exactement? Pourquoi parlez-vous de Victor?
C'était la voix de ma mère. Elle avait descendu les escaliers derrière moi sans que je ne l'entende s'approcher. Impossible de savoir depuis combien de temps elle écoutait. On as laissé les policiers entrer, Maman leurs a même offert du café qu'ils ont pris un peu trop avidement, sans le boire. À croire qu'il cherchaient à s'accrocher à quelque chose. La matrone à fini par s'insurger de leur silence cependant. Je me rappelle qu'elle as dit quelque chose comme : "Si vous ne me dites pas ce qui ne vas pas avec Victor vous feriez mieux d'appeler le central et de leur dire tout de suite de vous envoyer une ambulance." Je me souviens que ça m'avait fait sourire.
- Madame Vosso... Votre fils Victor est décédé ce matin à 5:22 à l'hôpital de Careggi suite à des blessures et des brûlures graves.
Ce fut comme si subitement le son avait cessé d'exister. Comme si la vie devant mes yeux avait été constitué d'une vieille pellicule de 35mm. Vous savez? La lumière devient trop intense sur le négatif. Les détails obtiennent un contraste incroyable et les couleurs vous font mal aux yeux dans leur léger flou décalé. C'est l'état que prend l'image avant que la pellicule ne fonde ou ne s'efface. Peut-être qu'il s'agissait de mes larmes, je ne sais pas... Mais c'est là que ma mémoire prend le bords. Un peu comme il a fait. Dans ma tête c'est surtout comme une suite de détails trop présent, d'odeurs trop forte. J'ai du mal a me rappeler de ma mère qui pleure ou des détails que nous ont donnés les policiers. Allez savoir... Pour faire court, ils étaient venus nous dire à peu près ceci :

Victor Vosso est mort. Il est mort en effectuant un délit de fuite d'une poursuite policière. Sa voiture avait dévié d'un circuit de course illégale, l'hypothèse est qu'il tentait probablement de prendre un raccourci pour épater la galerie. La voiture de ces deux policiers l'avait pris en chasse pour excès de vitesse et au lieu de se ranger sur le côté, il avait tenté de relevé un défi qu'il s'était imposé à lui-même. La poursuite les avaient menés dans les Apennins. La voiture de Victor était passé sur une plaque de glace précoce et il avait perdu le contrôle de son véhicule. Ce matin là, à 3:05 a.m. , le véhicule avait percuté et déchiré un garde-fou sur une route de montagne envoyant celui qu'on avait surnommé le "road runner" dans son dernier vol.
Ensuite, on avait du récupérer son corps à l'intérieur de la carcasse particulièrement remodelé de la voiture. Il avait été transporté à l'hôpital et bien sûr, personne n'avait rien pu faire. Je crois bien que sans les mots exacts ce soient ce qu'ils aient essayé de nous dire. Les seuls paroles ayant brisé le voile de ma surdité volontaire ce matin là pourtant furent celles-ci.
- Je suis contente que vous nous ayez mis au courant si vite monsieur l'agent.
- Bah, ce n'est pas grand chose... Pour nous il ne s'agit que d'un petit inconvénient.
Un inconvénient. Oui... Au bout du compte, la mort, même celle de la personne qui vous est le plus cher au monde n'est qu'un inconvénient. Si on se met la tête dans le cul suffisamment profond... Ah, désolé mon père. Et puis par la suite ils ont demandé à Maman d'aller avec eux pour identifier le corps. Ils n'avaient pas besoin de moi, j'était moi aussi
"un petit inconvénient".

- Pardonne-moi, mais... Tout à l'heure tu parlais de ton frère au présent, non?
Seu se contenta de sourire tristement. Le fromage était bon, et il profita de sa pause pour en reprendre un morceau. Il n'avait pas pu manger de la nourriture digne de ce nom depuis Décembre environ, aussi prenait-il le temps de la savourer. Le prêtre le regardait fasciné attendant sa réponse avec une anticipation morbide. Il était trop tôt pour que Seu puisse deviner les intention du vieil homme. À ce point-ci, il pouvait tout aussi bien s'agir de cette fascination étrange qui anime tout les humains à la simple mention d'un cadavre.
- Oui...

J'ai bien essayé au début de continuer de vivre ma vie comme si de rien n'était. De faire comme si tout ça n'était jamais arrivé, sauf que ça ne faisait qu'empirer les choses. Après une semaine à passer dans une classe qui avait appris les événements via le journal, j'avais l'impression d'avoir entendu parler de mon frère plus souvent que lorsqu'il était en vie. Ce n'est pas ma peine qui me pesait. Non, c'était plutôt leurs discours incessant sur les larmes que je ne versait pas qui me faisait me sentir coupable. J'ai donc quitté les cours. Mes professeurs évidemment ne posèrent aucunes questions. Privé de l'école pour fuir la maison, je devais m'occuper de ma mère. Après quatre jours passés à ses côtés je dois avouer que je ne savais plus quoi choisir entre elles où mes anciens amis. On eût dit que tous me reprochaient de ne pas en vouloir à mon frère d'être mort. C'était peut-être vrai.

J'eus le second rêve le 22 novembre. Cette fois, les cris semblaient plus distants, les bruits plus supportables. L'endroit me semblait toujours inhospitalier, mais cette fois-ci je voulu le découvrir, l'explorer. J'avais l'impression qu'il s'agissait d'un endroit que j'avais déjà visité. Que je connaissais sans pour autant y être entré pour de vrai. Le rêve revient durant plusieurs nuits consécutives. Chaque soir il me semblait que l'endroit m'était de plus en plus accueillant. Je ne me sentait pas en deuil de Victor... J'avais l'impression qu'il était là, dans mes rêves, à porté de doigts. Si seulement j'avais su dans quelle direction les pointer. Puis, vint la nuit du 26. C'est là que je l'ai retrouvé.

Quand j'ai fermé les yeux, le paysage mécanique de la grande horloge m'attendait encore une fois. Il s'est présenté à mon esprit cette fois avant même que je n'ai eu le temps de véritablement dormir. Pourtant cette fois, il avait quelque chose de différent. Je retrouvais les murs de bois et de pierre humides et leurs organes de bronze cliquetants, mais je découvrais de-ci de-là le passage de quelque chose de beaucoup plus moderne. Au travers du grand engrenage je percevais des tuyauteries, des moteurs de treuils, des chaînes munies de crochet divers. Sur les roues placées à l'horizontale, je pouvais aussi discerner au loin des consoles électroniques au filage plus excentrique qu'un bol de spaghettis. Elles étaient en majeure partie dotés de comptoirs jonchés d'outils et de pièces diverses. C'était comme si quelqu'un avait repris le lieu pour le transformer en atelier de décharge.
Intrigué, je me frayai un chemin d'un rouage à un autre pour rejoindre les aménagements que je n'avais pas perçus au départ.
Ce n'est qu'une fois entouré par les frontières de l'atelier que je me senti finalement à ma place au sein de la machine. Il y avait quelque chose de familier dans la disposition des objets et leur retentissant désordre. À ce point là, le bruit du mécanisme ne m'affectait presque plus tellement il m'était devenu habituel. J'entendis donc malgré le bruit, des pas qui se rapprochaient dans mon dos. Je dois avouer que je ne fut pas réellement surpris de voir Victor en me retournant.
- Je savais bien que je te retrouverais, Seu.
- Victor...
Il me coupa la parole en me prenant dans ses bras. Une étreinte à laquelle je ne répondit que par habitude tellement je ressentait le besoin d'explications.
- Je sais que tu voudrais que je t'explique tout. Malheureusement, je n'en sait pas beaucoup plus que toi... Et j'ai très peu de temps.
- Mais...
- Pas de mais. Je n'ai peut-être que cette seule fois pour te mettre au parfum. Alors écoute moi bien.
J'hochai la tête en signe d'assentiment.
- Cet endroit où nous sommes, je crois qu'il contient les matériaux produit par le destin, mais pas tous. Probablement que ceux qui lui sont inutile. C'est un peu comme si nous étions dans une immense masse de déchets qui tente de s'organiser d'elle-même. Un dépotoir remplis d'objets qui regrettent de ne plus être utiles... Tu ne le croirais peut-être pas en ne voyant que cette zone, mais plus bas c'est le genre de bordel qui rendrait même un Français incapable de s'y retrouver!
Il rit, et je réalisai à ce moment que ce simple son m'avait manqué plus que je ne pouvais l'exprimer.
- J'ai réussi à me refaire un corps... Je crois. Mais tout ça n'est pas importants pour l'instant. Du peu que j'ai réussi à comprendre je suis parvenu à tenter de poser un regard à l'extérieur de cet endroit. J'ai de bonnes raisons de croire que je suis dans une sorte de pierre. C'est difficile à expliquer... Seu, il faut que tu retrouve cette pierre. Il n'y a que lorsque tu auras complété le lien qui nous unis que je pourrai sortir de cet endroit.
- Une pierre?
- Oui, une roche, un caillou quoi!
- Et comment je vais savoir où chercher?
- Mec, je t'ai dit que je n'en savais pas beaucoup plus que toi! C'est ce qu'on m'as dit, c'est tout.
- Qui?
- Je ne sais pas! J'ai pas vu le type. C'était juste une voix dont j'ai entendu l'écho. C'est pas important. Ce qui est important c'est que je suis probablement dans une roche et j'aimerais que tu me trouve. Tu peut faire ça pour moi?
- Ouais... j'imagine.
L'idée ne m'enchantait guerre. Probablement autant que vous seriez excité à l'idée d'avoir une conversation de toute une vie avec un Islamiste fanatique vous traitant d'emmerdeur. Enfin, vous comprenez ce que je veux dire... Sauf que c'est mon frère. Et du coup avec la planète au grand complet qui me cassait les noix avec sa mort, je me disait que s'il y avait un moyen de le ramener autrement que pour moi, ça valait la peine de chercher...


- Du coup, je me suis mis à collectionner les pierres.
- À collectionner les pierres... ?
- Ben oui, vous auriez fait quoi à ma place mon père? Vous seriez passé dans les quartier touristique et vous auriez collé votre oreille sur toutes les pierres du pavé? Mettez-vous un peu à ma place d'accord?! Ça ne fait même pas deux semaines complètes que votre jumeau est mort, il vous parle dans vos rêves et le truc le plus brillant qu'il trouve à vous dire c'est "Je suis dans une roche!" En même temps, je ne voyais pas vraiment qui d'autre aurait pu me faire un truc pareil, mais tout de même. Avouez que ça sort de l'ordinaire.
- Eh bien... Oui. Et... Hum, est-ce que tu lui a reparlé depuis ce... ce rêve?
- Oui, une ou deux fois.
- Et qu'à t'il dit?
- Sensiblement les mêmes choses, le plus souvent il me demandait de mes nouvelles. Comment les vieux avait pris sa mort. Des trucs normal pour un fantôme j'imagine. Et puis il me passait des messages.
- Quel types de messages?
- Ben qu'il les aimait, qu'il faisait tout ce qu'il pouvait pour revenir. Et sinon c'était son mauvais humour habituel. Il voulait que je leur dise qu'il n'avait au moins ni faim, ni soif, et que ce n'était pas la peine pour notre grand-mère de lui tricoter un foulard pour cet hiver.
Le prêtre se renfonça dans sa chaise. Autant il avait pu être pendu aux lèvres de Seu dans les dernières heures, autant les derniers détails de l'histoires lui étaient difficile à avaler. Et l'adolescent ne lui en voulait pas. Après tout, il n'était pas le premier à ne pas le croire.
- Et... Vous les avez passés, ces... Enfin, ces messages?
- Vous croyez que je me suis retrouvé avec un psy sur le dos comment?

Évidemment mon père a fini son voyage d'affaire. Il est rentré à la maison un peu avant les vacances de Noël et la nouvelle de la mort de mon frère l'as mis hors de lui. Dans son cas ça n'as pas tellement été une crise de larme que de colère. C'est comme si la mort de Victor était parfaitement hors-sujet à ses yeux. Il était beaucoup plus préoccupé par son ami mécano resté en vie qui lui demandait de rembourser la bagnole que son fils avait bousillé. Dans un sens, s'il ne s'était pas autant enfermé dans un silence à faire peur entre ses éclats de rage, c'est avec lui que je me serait senti le plus à l'aise de parler de Victor. Qu'il s'enflamme à la seule mention de son nom et qu'il se soit mis à boire plus souvent par contre... Vous comprenez sûrement pourquoi au final ça n'as pas été fait. Sauf que... voilà. Avec les rêves qui devenaient de plus en plus pressants et les rochers qui s'amoncelait dans ma chambre, il fallait bien que je finisse par en parler à quelqu'un. Parce que, avec chaque pierre que je ramassais sans le trouver, je commençais de plus en plus à penser que j'était devenus complètement fou.

- Alors vous en avez parlé à votre mère.
- Oui.
- Et comment cela s'est-il passé?
- Pas très bien.
- Elle as mal réagi?
- Plutôt, oui.

C'était une journée ensoleillée. Pour le reste du monde à ce moment là, avec tout ce qu'ignorais nos voisins et les enfants qui jouaient dans la rue, on devait être une famille normale. Je rentrais du cinéma. J'avais essayé de me changer les idées et il faut croire que d'une certaine façon ça avait fonctionné. En descendant la côte, à l'ombre des immeubles des vieux quartiers, dans une de ces rues trop petites conçues plus dans une optique de défense que d'utilité, l'idée m'est finalement venue de parler de mes rêves. C'était peut-être la température. Peut-être aussi était-ce que j'en avait marre de tout garder pour moi. L'impression de mentir à mon frère la nuit et à mes parents le jour était devenue trop difficile à supporter. Ce n'est pas que j'avais honte en le faisant, non... C'était plus que c'en était devenu tellement normal, cette relation étrange ou chacun avait sa place. Je dirais qu'à ce moment là, ça m'as paru avoir un plus grand lien avec l'idée d'organiser une rencontre. La réunion entre deux de vos amis qui ne se sont jamais vus. Victor est tellement présent pour moi qu'il ne m'était pas venu à l'esprit qu'il s'agissait d'une mère à qui on mentionnait son fils mort. Avec tout ces gens qui continuent de vivre une vie normale autour de moi, j'ai du mal à trouver la mienne spéciale. Alors je suis rentré. Maman était en train d'accrocher la lessive pour la faire sécher. Il y avait un parfum d'assouplisseur qui donnait quelque chose d'irréel à la scène plus que les paroles que je m'apprêtait à prononcer. Évidemment... Ça c'était mon point de vue.
- Maman?
- Ah, bonjour Seu. Alors c'était comment ce film?
- Pas trop mal...
Cette simple question m'avait un peu fait perdre ma résolution. À croire que non seulement ça me paraissait normal, mais qu'en plus, ça pouvait attendre. Comme si je m'était attendu à ce qu'elle entre dans le vif du sujet elle-même. Et puis, elle ne s'aidait pas à ce que je la vois autrement. Maman jouait les femmes fortes pour qui la vie continue. Elle paraissait heureuse pour les autres, sinon pour elle-même. Après un moment elle s'arrêta. Le panier était vide. J'attendis encore, le temps pour nos regard de se croiser, pour le sien de me demander ce qui n'allait pas.
- Maman, j'ai... Victor te fait dire de ne pas t'inquiéter pour lui.
Elle resta sans réponse durant un long moment. Le temps pour moi d'essayer de réaliser ce que je venais de dire.
- Je ne te trouve pas drôle.
- C'est pas une blague, Maman. Je vois Vick en rêves. Ça fait un moment déjà... Je crois que ça lui ferait plaisir de savoir que tu ne t'inquiète pas trop pour lui.
-...
- Et puis... Il se demande si papa va mettre encore longtemps à lui pardonner, parce qu'il pense revenir... Enfin ça c'est si j'arrive à trouver sa roche...


- En fait je crois que c'est surtout cette histoire de roche qui l'as déboussolée.
Le prêtre analysait chaque mots comme s'il cherchait un pêché quelconque à attribuer à Seu. Il attendait une raison évidente de pouvoir justifier de laisser une âme en peine en dehors de sa vie. À voir son visage, il était évident qu'il prendrait la première chance qu'il aurait de ne pas se mêler à cette histoire.
- Continuez...
- Ben... J'ai pas grand chose de plus à en dire. Je pense que si je n'avais rien dit ça n'aurait pas changé grand chose jusqu'à ce qu'il revienne pour de bon. Sauf que je ne croyais pas que ce soit une bonne idée de surprise à faire. Et puis... Une fois que j'en ai eu parlé... Je ne sais pas. Je crois que je me sentait outré qu'on me prenne pour fou. J'avais l'impression d'être incompris. Que je finirais bien par trouver les bons mots pour les convaincre. Mais... Après un bout de temps ma mère me fuyait et quand mon père en as finalement entendu parler, on aurait dit que qu'il pensait que je le prenais pour un idiot.
- Je vois...
- Est-ce que vous vous sentez obligé de prendre le même ton qu'un psy? Parce que franchement, je m'attendais à un peu plus d'ouverture de quelqu'un qui proclame ouvertement, à qui veut bien l'entendre, que le christ est descendu de sa croix pour se remettre à danser après trois jours au tombeau.
Une fois de plus le prêtre se ferma. Visiblement, il n'aimait pas son visiteur. Seulement, son incapacité à lui rendre ses dires ou à les retourner contre lui le forçait à devoir admettre son incompétence sur le sujet. Outre l'obsession étrange que le jeune homme avait développé face au deuil de son jumeau, il n'y avait pas grand chose de fou dans son histoire. De dérangeant peut-être, mais pas de fou. Pour l'homme d'église il était évident qu'en temps et lieu, Seu cesserait de retourner littéralement toutes les pierres pour voir si son frère s'y cachait. Ça ne faisait pas bien de mal de le laisser exprimer sa peine en attendant.
- Je suis désolé de te paraître incrédule. Malheureusement, je ne vois pas tellement comment je pourrais faire autrement. Il m'est impossible de partager tes rêves.
- Je comprends.
- Bon, donc en résumé, ton frère est mort, il te revient en rêve... Et ça dérange les gens que tu en parle. Te sent tu encore obligé d'en parler?
- En fait, les rêves se sont arrêté.
Le vieil homme haussa un sourcil. Le cas n'était peut-être pas aussi désespéré qu'il le paraissait. Faute de lui faire avouer sa folie, s'il pouvait passer à autre chose, sa réinsertion serait beaucoup plus simple. Le tout était de s'assurer qu'il ne mentait pas.
- Et pourquoi cela?
- Je l'ignore. Ça s'est produit il y à environ un mois.

J'avais été placé dans un hôpital. Le docteur Fuccialti s'était rapidement intéressé à mon cas. Apparemment la schizophrénie est normalement due à une malformation de certains lobes du cerveau. Je ne me souviens pas lesquels. Sauf que selon lui, ça n'est pas un trait que je partage. Persuadé que mes rêves et leurs implications étaient trop poussés pour n'être du qu'à une simple crise de psychose, il voulait surveiller mon cas. Et par surveiller, on parle d'isolement et de batterie de test depuis le 18 décembre. Et là on est quoi, en juillet? Pour ce que j'en sais il n'as jamais rien trouvé.
Pour autant que je sache je n'était pas interdit de visite. Seulement, il n'y avais personne qui venait me voir. Mon père parce qu'il devait croire que sa honte était totale, quant à ma mère... J'imagine que pour elle ça ne signifiait que de perdre un second fils. Ils m'ont probablement déshérités. La dernière fois que j'ai vu ma mère elle pleurait. Je crois l'avoir entendue sangloter le mot
"Trahison". Je n'en suis pas certain.
Quoi qu'il en soit, je n'avais reçu aucune visite depuis mon incarcération. Je pense bien que le mot n'est pas trop lourd vu le niveau d'isolement dans lequel j'était plongé. On m'avait tenu à l'écart au cas où l'effet hallucinatoire, comme ils le nommait, aurait été du à un quelconque bacille. Évidemment, ils n'ont jamais trouvé trace de ça non plus. C'est justement pour toutes ces raisons que j'ai été d'autant plus surpris quand l'infirmière de service cet après-midi là est venue me dire de m'habiller correctement parce que j'avais un visiteur. Vu le nombre limité de loisirs à ma disposition ça n'a pas tellement été long. J'ai simplement quitté ma table et son jeu d'échec. Je savais que mon adversaire ne m'en voudrais pas, c'était moi-même. Quant à l'habillement... Avec le chauffe-eau que le concierge ne désactivait pas, il était rare que je portait le pull de l'uniforme en privé. Allez savoir, au début on vous refile des jaquettes dans lesquelles vous avez toujours froid. Après un certains temps pourtant, on vous refile des coton ouatés suffisamment chaud pour sortir avec en plein hiver.
Bref, j'ai pris mon pull. Puis je me suis dirigé vers l'aire des visites. Le genre de décor qui vous fait vraiment sentir comme un paria, un criminel même. Le couloir était mal éclairé. On eût dit que l'idée d'en changer les néons brûlés n'était vraiment pas dans leurs priorités. À ma droite on voyait pleins de portes s'ouvrir sur de petits local. Avec un peu d'attention, on voyait aussi facilement que les fenêtres qui donnaient sur le couloir étaient en fait des glaces sans teints. Et dire qu'avant je n'en n'avais vu qu'au cinéma.
L'infirmière m'as donc amené jusqu'à une petite salle. Ici au moins, la climatisation fonctionnait. On s'y sentait un peu plus à l'aise. Ensuite elle as quitté la pièce en fermant la porte. Je me suis dit qu'elle devait être partie pour trouver mon visiteur et lui dire que j'était prêt. J'avoue réellement m'être demandé qui pouvait bien venir me voir. Est-ce que mes parents avaient décidé de voir si j'allais mieux? Est-ce qu'un de mes amis de l'académie avait réussi a me tracer malgré leur silence? Je me demandais surtout comment allait se dérouler cette visite si mon psy croyait encore en une hypothèse virale. Quand je su finalement qui venait me voir, je me dit que cette histoire de quarantaine devait être terminée.
L'homme portait un chapeau à large bords. Un peu comme dans les films de westerns, sauf que la coupe en était plus ancienne, plus européenne. Il portait aussi un long meneau bruns sombre assorti à son chapeau. Peut-être en cuir... Sûrement du faux. Je dis ça parce que le type n'aurait certainement pas eu l'argent de s'en payer un en vrai. Il avait la tronche d'un vieux clochard habitué de chiquer son tabac récupéré dans des cendrier publiques plutôt que de le fumer. Question de le faire durer. Je dis ça à cause de l'odeur. Le type sentait la clope à plein nez. Ou alors il sentait le feu... Un ou l'autre. Peut importe, ça a empesté la pièce en moins de temps qu'il n'en faut pour lâcher une poche de méthane. Un mec à la mine austère quoi. Le visage tiré, les yeux cernés, les cheveux salles, la barbe rasé plus par les éléments que par la main de l'homme aurait-on dit. Avec sa chemise noire, son pendentif en forme de crabe fait à l'aide de bouchons de bière, sa ceinture d'alligator en toc et ses jeans gris délavés, c'était un peu dur de ne pas le prendre pour un cliché ambulant. Quand je l'ai vu se pointer avec sa canne à l'anglaise j'ai failli mourir de rire. Je vous le jure, mon père, si ça n'avait pas été de son air aussi sérieux, j'aurai peut-être pu y passer. M'enfin, il s'est assis, l'infirmière à refermé la porte, puis il a passé un moment comme ça. À puer et me regarder sans dire un mot, le temps pour moi de me calmer.
- Seu... Seu Vosso. Je te trouve enfin.
- On se connaît?
- Non.
Là c'était mon tour de le dévisager. Je me suis dit qu'il était vachement gonflé de m'arriver comme ça s'il ne me connaissait pas. Des plans pour qu'on m'accuse encore plus d'halluciner. J'ai bien du attendre deux minutes avant qu'il ne reprenne la parole! Peut-être qu'il croyait que je savais qui il était, j'en sais trop rien.
- Seu, te voilà dans une bien mauvaise posture. J'espère que tu n'as pas trop embêtés ces braves imbéciles de docteurs avec des détails trop embarrassants...
- En quoi ça vous regarde?
- Ça me regarde dans la mesure où je crois que nous avons un ami commun. Et il se trouve que cet ami refuse de coopérer tant que tu ne seras pas avec lui... C'est assez inhabituel comme lieu pour trouver un élu. Un vrai.
- Et je peut savoir de quoi vous parlez? Parce que moi j'ai aucune idée de ce qu'ils vous prescrivent, mais visiblement, vous en avez trop pris. Quant à trouver un élu, je crois que vous vous êtes gouré de patient.
Puis le type a tiré la moue pendant quelques secondes avant de carrément me rire au visage.
- Je ne me trompe jamais.
Je ne sais pas pour vous, mon père, mais moi un type qui me dit ça je le trouve tout de suite pas net. Pas vous?
- Écoutez, je ne sais pas qui vous êtes. J'avoue que je suis bien content d'avoir autre chose à faire que de tourner en rond, mais si vous n'avez rien de plus intéressant à faire que de me faire tourner en bourrique, je crois que...
- Veux-tu sortir d'ici Seu?
Là, pas de doute. Il avait piqué ma curiosité.
- Ben voyons, vous me prenez pour qui? J'ai rêvé toute ma vie de finir dans un cinq étoiles pareil! Lit trop dur, fenêtre à barreaux et si je m'énerve un peu trop fort on me fourni même de quoi planer gratis! Vous devriez leur demander s'il ne reste pas une place. Vous vous amuseriez sûrement plus que moi ici.
Il m'as sourit. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai tout de suite su à ce moment là que je ne m'adressait pas à un tocard comme les autres. Celui-là cherchait vraiment à me filer un coup de main.
- Tu sais quoi petit? Je t'aime bien. Ça fait longtemps que j'ai pas trouvé un élu qui chercherait à jouer au marrants comme toi. Les derniers se sont contentés de me rire au visage, de me dire qu'ils n'avaient pas besoin de mon aide. Je les ai respectés dans leur choix. Dans mon métier on fini par reconnaître ceux qui abandonneront et ceux qui embrasseront leur destinée.
- Vous parliez d'un moyen de sortir d'ici?
- Oui.
- Et c'est?
- De trouver la foi. L'homme n'est en cage que s'il n'est pas prêt à tenter de trouver le pardon, n'est-ce pas? Nous sommes en Italie petit. C'est peut-être le dernier endroit au monde ou tu peut demander de te faire transférer dans un monastère. Je pense que si tu pouvais te rendre à Suore Oblate dell'Assunzione... Nous pourrions peut-être parler plus librement.


- Je lui ai répondu que je n'était pas tellement un fervent croyant. Il ne m'as pas répondu. Il a haussé les épaules puis il est reparti. Sur le coup j'ai pris mon temps pour réfléchir et puis je me suis dit merde.
- Merde?
- Ben que ça valait le coup d'essayer. Au moins ici, si j'ai quelque chose à apprendre sur l'au-delà, je suis au première loges, non?
- Hum...
- Juste le fait que ça ait fonctionné, ça me pousse à réfléchir sur la bible, mon père. Personne n'as rien pu me dire à l'hôpital sur ce vieillard. Apparemment aucune infirmière n'était en service au moment de sa visite. Que des hommes. Ça n'as pas rassuré Fuccialti sur ma santé mentale, mais comme il est croyant... Hé bien voilà. Et puis après son passage j'ai arrêté d'avoir tout ces rêves étranges. Pour vous dire franchement je commence moi-même à me demander si je ne suis pas fou.
Le prêtre pris un instant pour méditer sa réponse. S'il avait pu lire dans l'avenir, il n'aurait probablement pas accepté. L'histoire de Seu l'avait intrigué cependant. Et Dieu n'est pas seul à savoir qu'il n'y a pas de cartomancie chez les moines. Il fit donc promettre à son nouveau pensionnaire de se plier aux règles et au meurs de l'établissement, ce qu'il fit avec un grand plaisir. Selon ses propres dires, tout valait mieux que le décors de l'hôpital. Alors l'homme de foi scella son destin. Il pris les papiers que lui avait tendu le psychiatre plus tôt et les remplis tous en bonne et due forme. Après tout, c'était monnaie courante pour certaines abbaye d'aider les malades à se réintégrer par la grâce de Dieu. Pourquoi pas ce jeune homme?
Parfois... Il vaudrait mieux pour eux que les hommes d'église se mêlent de leurs affaires.

La journée se déroula par la suite dans le calme et la bonne entente. Seu se fit présenter à sa chambre et à un nouvel uniforme qui, selon le goût, était tout aussi peu confortable que l'ancien, quoi que plus adapté à la température. Le jeune frère qui lui avait apporté de quoi boire et manger plutôt lui fit faire le tour du propriétaire rapidement. L'endroit était certes austère, mais la taille de la bibliothèque ragaillardie le coeur du nouvel habitant. Par respect, mais surtout par peur de se faire renvoyer à l'hôpital, Seu pris part aux prières. Le reste de la journée cependant, il le passa à lire. Faute d'avoir un horaire de tâche pour la journée en cours. Il se doutait bien que, sous peu, il serait la nouvelle ménagère de l'endroit. Au moins, pour l'instant, il avait quelque chose d'intéressant à faire... Et laver un peu de vaisselle lui semblait presqu'une bonne idée après toute cette inaction.

Le soir venu, il fut reconduit à sa chambre où il fut enfermé à clef. Le cliquètement métallique lui rappela crûment la confiance relative que l'abbaye ressentait à son égard. Cette nuit là se passa elle aussi sans rêve. Le garçon était prisonnier certes, mais sa nourriture avait un goût identifiable, son lit était douillet et il avait passé la journée à parler de d'autres choses que lui-même. "Bah", se dit-il, "Ça pourrait être pire."
Il avait parfaitement raison.
Au milieu de la nuit, peut-être un peu plus avant, il se réveilla. Il sentait dans sa gorge trop sèche et dans sa fausse nasale prête à s'emplir de sang, une odeur de panique. L'odeur noire de la fumée qui encrasse et endors juste avant d'enlever la vie à ses victimes. Des cadavres qui une fois ainsi immobilisés n'avaient aucunes chances d'échapper aux flammes. L'esprit encore embrouillé par le sommeil, il tenta d'aller ouvrir sa porte. La poignée était brûlante et il failli ne pas pouvoir en retirer sa main. La dernière pensée qu'il eût avant de sombrer dans l'inconscience fut qu'il était bien ironique que "Dieu" l'ait fait venir ici pour ensuite le tuer...

- Hé petit, ça va aller?
Il ne reconnût pas tout de suite la voix de son visiteur étrange. Les premières choses que perçurent son cerveau encore encrassé par la suie furent l'odeur de cigarette et le sentiment que la voiture roulait beaucoup trop vite.
- Hé petit, je te parle! Ça va aller? Tu veux une clope?
Seu n'eût même pas le temps de décliner. Le taux de toxines étaient si élevé dans son sang après avoir réchappé à l'incendie du monastère qu'il vomis.
- Roooohhh, chiote... Une belle mustang toute neuve! Ça va me prendre des semaines pour me débarrasser de l'odeur. Tu parle d'une façon de me remercier de t'avoir sauvé la vie... Enfin, la vie... Ce qu'il t'en reste.
Le rire du vieux toqué finis de lui remettre les idées en place. Ses yeux irrités par la sécheresse des flammes voyaient encore flou, mais suffisamment clair pour lui confirmer son environnement. Il détailla son nouvel univers alors que le conducteur de la voiture sport ouvrait les fenêtres électriques. Ils se trouvaient sur une route de montagne, probablement semblable à celle où Victor avait perdu sa dernière course. Bien que la voix rocailleuse de l'homme avait mentionné qu'elle était neuve pourtant, il s'agissait d'un vieux modèle. À contempler les détritus qui jonchaient l'entièreté de l'habitacle du véhicule, Seu doutait qu'il n'y ait que le modèle d'ailleurs. Mis à part son mystérieux visiteur, l'odeur et les déchets, il n'y avait qu'une autre chose pour attirer son regard dans la bagnole. Sur le siège arrière se tenait une femme au crâne rasé et au corps de pin-up de film porno dont les yeux brillaient comme s'il avaient été des torches à souder.
- Bon alors, si tu me promet de vomir par la fenêtre à l'avenir, on peut peut-être faire les présentations. Qu'est-ce que t'en pense?
Seu répondit faiblement. Quitte à vivre un cauchemar, autant tout suite en apprivoiser les règles. Il serait toujours temps de jouer le jeu quand il se sentirait plus en contrôle de ses organes.
- Très bien, alors moi c'est Fuoco. La belle salamandre derrière c'est Inferno. J'espère que t'était pas trop religieux comme mec parce qu'on a du cramer quelques uns de tes amis en même temps que le monastère. Pas vrai Inf?
La femme se contenta de sourire. Un sourire carnassier aux dents particulièrement pointues. Seu les regarda tout les deux avec des yeux exorbités. Indécis quant à savoir s'il ne ferait pas mieux de les remercier avant, ou après s'être jeté hors de la voiture en marche.
- C'est un peu triste. Mais au moins comme ça... Tout le monde pense que tu est mort. Crois-moi pour toi petit. Ça vaux mieux comme ça.
- Le feu...
- Ouais, mon gars. C'est bien nous ça le feu. Pas vrai ma belle?
Seu ravala de justesse une nouvelle remontée de bile amère.
- Bon alors écoute moi bien, parce que dans quelques heures on va devoir te présenter au Watcher en chef d'Athènes. D'ici là faut que je t'apprenne deux trois trucs question que tu sache bien te tenir. Et surtout, me merde pas sur les mains en refusant ton don, le jeune. Pour la moitié de la planète demain tu seras cramé, c'est pas un problème pour moi que l'autre moitié soit aussi au courant. Tu m'écoute?
- O-oui...
- Bien. Alors l'histoire qu'on t'apprend pas à l'école commence à peu près comme ça :

Il y a des millénaires, il y eut la découvert des Spirits. Créature de légende, puissante et aux capacités innombrables. Ceux-ci trouvaient des élus, qui...


6 années ont passées. Le 4 Mars 2031, Seu devenait un Watcher de classe internationale. Ses aventures ne faisaient que commencer...


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MessageSujet: Re: Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench   Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench EmptyLun 26 Juil - 10:20

Esprit
Nom* : Victor Vosso
Age* : 24
Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench Presentation-xYAOI


Description Physique* : Potentiellement celui qui aujourd'hui ressemble encore le plus à l'apparence que les deux frère abordaient autrefois. Un visage mince, quoi que plus séduisant que celui de son frère, comme moins malmené par son possesseur. Les mêmes sourcils d'un brun pâle qui est devenu trop profilé mis en contraste avec des cheveux blancs, plutôt long. Quant à leur coiffe, elle est plutôt abstraite vu la coupe. Ils pourraient dans l'ensemble être décrit comme une coupe au bol trop longue si ce n'était de sa queue de cheval.
La peau est pâle, comme celle de son frère, néanmoins, il n'y a pas de veines ou de relief trop visible sous celle-ci. À l'état naturel, elle as une apparence plutôt cireuse. Comme s'il s'agissait d'un masque en latex. Sauf si l'occasion le prescrit, Victor apparaîtras probablement entièrement vêtu de blanc. La raison en est simple. La couleur lui permet de faire sembler son visage plus réaliste, plus vivant, en effectuant moins d'efforts. Cela permet aussi d'éviter les regards sur sa mains gauche qui est ganté elle aussi de blanc. Cette main, comme un trou sur son pectoral gauche, sont les seuls endroits que ne recouvrent plus aucune "peau". On peut y voir les articulation à ressort, les ficelles métalliques tirées comme des cordes de piano et les rouages qui composent maintenant les organes du jumeau.
Cette apparence pourtant n'est à prendre en compte qu'en dehors des multiples fois où le jumeau s'évertue et s'épanouis dans l'art du déguisement. Certains racontent même qu'en se concentrant ils parviennent à distinguer des ailes d'ange lui poussant dans le dos... Cette rumeur par contre ne tient probablement compte que d'une mauvaise blague.

Description Psychologique* : Victor n'as jamais été celui des deux qui aurait passé le reste de ses jours enfoncé dans un cristal. Il en veux copieusement à son frère d'être celui des deux qui soit resté en vie, persuadé que le lien se serait formé peut importe lequel des deux serait mort en premier. Premièrement parce qu'il est convaincu que le lieux mental ou il est prisonnier pour ses entretiens aurait été plus joyeux s'il s'était agis de l'imaginaire de l'artiste.
Deuxièmement parce qu'il s'ennuie des courses, des femmes, des soirée en boîte à n'en plus finir.
Et surtout au final parce qu'il reste persuadé que s'il avait été celui des deux à se faire sortir du monastère ce soir-là, ils seraient maintenant des élu et non des Watchers. Ce qui s'accorderait un peu plus avec son besoin d'action et d'émotions fortes.
À savoir sur lui? Être mort ne l'as pas changé d'un poil. Ses nouveaux pouvoirs ne sont qu'une façon de plus d'épater la galerie et d'exploiter son humour tordu. Autrement dit, un bon comédien qui n'aurait jamais été intéressé par la comédie et qui dans le présent cherche à exploiter son nouvel univers un maximum... Si seulement son frère pouvait être un peu moins boulot et un peu plus... "Funny" comme disent les amerloques.

Histoire* :


L'âme errante fouillait les décombres grouillants qui fondait les tréfonds de l'horloge. Depuis le temps, il avait bien fini par comprendre que toutes ces choses n'avaient prise un aspect mécanique que pour qu'il les comprenne. Tout ce dont il avait besoin au bout du compte c'était de trouver un moyen de se fabriquer de nouveaux organes. Un contenant... N'importe quoi qui lui aurait permis de se prendre une bonne coupe de vin sans qu'elle ne lui ressorte par le torse en public.
Bien qu'il avait commencé à comprendre la logique derrière ce nouveau monde, il continuait de s'étonner de la forme que cela avait pris.
Le thème choisi par son champ de connaissance principal, ça, ça passait encore. Mais que l'entretient constant qui était le symbole de son refus de la mort doivent s'effectuer de la même façon qu'une mécanique ordinaire... Ça le gavait.
Puis, quelque part dans les multiples échos qui habitaient l'horloge gigantesque :
- Pfff, enfin rentré.

Ça aussi il s'y était habitué. La voix de son frère qui comme celle de dieu semblait descendre du ciel sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit. Il entendait chaque pensée, pouvait se concentrer sur chaque fantasme. À un point tel que ça en devenait obscène. Parfois, il préférait autant sortir, quitte à devoir tout réviser à nouveau à son retour, que d'assister aux pensées de Seu sans arrêt. Et dire qu'il avait cru que la finalisation du lien lui permettrait de ressusciter...
Néanmoins, être un esprit avait aussi ses nombreux avantages. Par exemple, à cette simple pensé du retour à la boutique de Seu, il pouvait...

Seu avait à peine eu le temps de déposer ses sacs de victuailles dans l'arrière boutique de versa-style qu'une masse s'abattit dans son dos. Il pouvait en sentir les mains dans une étreinte obscène qui comme le reste de son corps se vautrait contre lui. Tout juste comme il s'apprêtait à effectuer un transfert de poids pour envoyer l'intrus en haute voltige, celle-ci parla :
- Yo, Seu! Bienvenue chez toi! Devine qui c'est!
La voix féminine ne le surpris même pas. Au final, il se doutait maintenant de la "personne" qu'il traînait sur son dos.
- Lâche moi, Vick.
L'esprit s'exécuta poussant même l'obéissance jusqu'à se taire. Sur son visage fraîchement inventé, on lisait l'expression d'anticipation qu'ont ceux qui s'efforcent d'avoir l'air con en attendant qu'on les regarde. Heureusement, les années lui avait donné une bonne patience. Apparemment, Seu avait décider de ranger l'entièreté de la bouffe avant de prendre en compte la présence de son propre frère.
"Je me demande s'il ne devient pas un peu trop arrogant, lui... Ah, finalement, il se retourne et... Oh, putain la tronche!"

Pendant un instant dans l'arrière boutique de la bijouterie artisanale Versa-Style avec ses néons crasseux et ses murs qui prenaient l'humidité, il y eût un homme figé dont le coeur passa près de s'arrêter de battre en face d'une fille rousse et nue étendue dans une pose très peu féminine sur la table bancale qui servait aux lunchs. Le premier mouvement discernable de la scène fut probablement d'ailleurs l'éclat de rire de celle-ci qui lentement redevint un homme d'environ 24 ans, entièrement de blanc vêtu et aux cheveux de la même couleurs. Lorsque Seu pût finalement reprendre la parole il le fit comme s'il n'avait eu aucune réaction.
- Tu devrais éviter de te transformer pour rien. Tu sais que ça te vide.
- Ta tronche valait bien de cramer quelque boulons!
Lança Victor dans un fou-rire.
- Il n'y a que toi que ça amuse, Victor. Je n'ai plus que toi maintenant, je ne tient pas à te perdre. C'est toi-même qui m'as dit que tu te sentait plus faible quand tes transformations était éloignées de ton apparence.
- Mouais... C'est vrai... Mais avoue que tu te la serait bien tapée quand même!
Seu soupira et ignora la dernière remarque.
- Justement je réfléchissais à ce que tu m'as dis l'autre jour. Que plus je devenais différent, plus tu devais te forcer pour devenir mon double... Tu crois que si je me teignais les cheveux en blanc pour mimer les tiens ça t'aiderais?
- Comment tu veux que je sache... Essaie. Comme ça on seras deux à avoir l'air de vieillards. Quelle amélioration!
Sur un nouveau soupir de la part de Seu et vu son absence totale de réponse, Victor perdit finalement son envie de rire. Parfois, il se demandait si les choses auraient pu être différentes si seulement ils n'avaient pas totalement rompus le contact quelques années avant sa mort. Autrefois s'il avait eu à être pris sur une île déserte avec une seule personne, ça aurait été son frère. Maintenant? Il avait beau avoir toute la planète pour se promener... Des jours il aurait vraiment aimé avoir une vrai discussion avec quelqu'un d'autre. Lorsqu'il releva les yeux, il vit que son frère avait quitté la pièce. Le bruit de l'eau qui se mettait à couler dans la pièce attenante lui fit comprendre que celui-ci prenait une douche. Probablement en train de tester les produits qu'il venait d'acheter.
"Avoir l'air de vieillards... Si seulement c'était vrai Seu. Toi tu change de plus en plus avec toutes ces histoires de dissipations de preuves et moi... À part ma perruque de film d'horreur et cette foutue peau en plastique... J'en ai pour l'éternité à digérer mes 18 ans sans même pouvoir me payer une pute. Tu devrais pas bousiller ta couleur de cheveux pour moi..."
Lorsqu'il était sorti du cristal la première fois, il était apparu comme une figure anatomique mi-humaine, mi-féraille. Ce n'est qu'avec la réhabilitation au monde physique qu'il était parvenu à se former une nouvelle enveloppe. Malheureusement les couleurs vives et les petits détails lui demandaient plus de concentration. Il n'était donc plus qu'une ombre de lui-même.
Ce fut le bruit de la clochette de la porte avant de la boutique qui le sorti de sa rêverie. Seu devait avoir oublié de la verrouiller après être rentré. Instinctivement, il tourna la tête vers la porte de la salle de bains. Le bruit de la douche continua sans s'arrêter. La seule bénédiction à laquelle il avait eu droit, se dit-il, était probablement dans la non-réciprocitée de leur lien mental. Si Seu n'avait pas entendu la cloche, il devenait donc relativement important que quelqu'un réagisse. Dans les circonstances présente, c'était donc sa chance. Victor écarta les pans de sa chemise pour jeter un oeil au trou qui lui ornait la poitrine. Les ressorts semblait tendus un maximum et les rouages tournaient à plein régime, autrement dit, il en avait encore facilement pour environ 8 heures avant de devoir disparaître.
"Sympa... Au moins je ne vais pas tomber inconscient et m'évaporer devant un civil... woot!"
Victor songea qu'il devait être tombé bien bas pour être autant enthousiaste à l'idée de s'occuper d'une cliente. Probablement une vieille mémé qui venait faire ajuster ses alliances devenues inutiles après la mort de son mari... Il passa la porte pour réaliser qu'il avait sous-estimé sa chance. La fille qui se tenait devant lui devait faire dans les 22 ans, un ton basané comme on en voyais dans le sud du Pérou. Maintenant tout ce qu'il demandait au grand engrenage du temps, c'était de laisser son frère dans la douche encore un bon moment...
- Bonjour... Y'a quelqu'un?
"Craquante..."
- Est-ce que je compte?
La jeune femme qui était en train d'observer la vitrine des colliers de diamants releva la tête puis souri.
"Ça faisait longtemps..."
- Est-ce que votre patron est-là?
Victor fût déçu d'entendre qu'elle recherchait le vieux fou. Certes l'homme avait eu l'amabilité d'engager son frère et de le laisser enmenager dans l'arrière boutique en attendant mieux. Certes ses conseils avaient été judicieux dans l'apprentissage de leur nouvelle langues maintenant qu'ils devaient opérer en territoire français... Mais pourtant, si bon qu'ait été Anthony Poulain avec eux, il ne pouvait que réprimer un pincement au coeur en imaginant une si belle créature entre les mains d'un tel vieillard sénile. Le vioque était tellement fatigué qu'il ne se contentait plus que d'un pourcentage des ventes sans même se donner la peine de passer à la boutique. Était-ce sa fille adoptive? Victor en doutait, il n'avait jamais entendu qu'il ait une quelconque famille.
- Non, je suis désolé. Monsieur Poulain n'est que rarement disponible. C'est à quel sujet, ma jolie?
"Et voilà, à sa tête je sait tout de suite que c'est râpé. Bon, tant pis."
- En fait, ce n'est pas de ce patron là dont je voulais parler, spirit...
Elle avait lâché le dernier mot comme s'ils avaient été dans les années 50 et qu'elle l'avait traité de nègre. Victor haussa les sourcils. Comment pouvait-elle savoir sans que lui n'ait rien senti?
"Seu..."
"Quoi encore?"
"Sèche toi rapidement, on as une petite futée dans la boutique."

- Je ne vois pas de qui vous voulez parler.
"Une petite futée? T'est en train de laisser Versa-Style se faire cambrioler?"
"Non crétin, une élue!"

- Tiens donc... Vous vous reniez entre frères maintenant?
- Ah, mais je n'ai pas dis ça. Simplement y'a personne qu'est mon patron ma p'tite mam'zelle. Et puis, rien ne vous dis que lui non plus soit sur place...
"Quel est la situation?"
"Elle se trouve au comptoir et elle me fixe avec des yeux de feu qui me dévorent le coeur... Passe par l'arrière, tu pourra la prendre à revers, je la retiens."
"Ok."

- Tu marque un point.
- Le premier d'une longue série j'espère.
- Je suis juste passée pour dire que toi et ton frère devraient faire attention. Il y a du grabuge dans le coin. Un truc pas clair à propos des élus...
- C'est à dire?
Victor regrettait qu'il n'y ait pas eu de nuages dehors, il se serait contenté de pouvoir la foudroyer au moindre geste suspect. Sans la possibilité de se servir de ses capacités électriques cependant, du moins pas en restant subtile, il ne pouvait pas faire grand chose. Du bout des doigts, il détachait lentement leur arme anti-hold-up. Tout ce qu'il pouvait souhaiter c'était qu'il pourrait la convaincre avec le Enfeild avant qu'elle ne commence à user de moyens moins conventionnels.
- Les rêveurs sont plongé dans l'impasse. Leurs directives se sont révélées de plus en plus infructueuses en ce qui concerne les organisation de retrouvailles des élus. Les 27 derniers signalement pour le territoire français se sont révélés nuls. Comme si les types en questions avaient disparus sans laisser de traces ou n'avaient jamais existé.
- Bah, les vioques doivent juste faire quelques rêves ordinaires. Ça arrive à tout le monde, non? L'âge leurs as finalement ramolli le cerveau...
Apparemment la jeune femme n'entendait pas à rire. Elle accueillit sa remarque avec une froideur qui lui fit regretter les colères de son frère. Qu'était-il arrivé au respect que l'on devait aux morts, hein? Lorsque, finalement, il laissa tomber ses airs crâneurs pour prendre lui aussi son air de dépressif trop sérieux, elle continua. C'était trop facile... La moitié des watchers avaient le même problème d'ego. À force de se croire important, il suffisait qu'on fasse semblant de les prendre pour les sauveurs du monde pour qu'il vous pardonne tout.
- Croyez-moi, si ce n'était que des interférences au niveaux de leur rêves, je ne serait pas en train de vous parler. Il y a plus. En Italie et en Amérique du nord on as réussi à retrouver la trace de certains des élus disparus.
- Bon... Peut-être que ce sont des gens qui n'aiment pas le contrôle, c'est tout...
- Ils était tous mort ou plongés dans un état de coma profond. Nous avons de bonnes raisons de croire qu'il s'agirait d'une organisation qui chasserait les élus et les spirites. J'ai juste cru bon de vous avertir.
Victor dégluti. Le mouvement était inutile, sa gorge ne pouvait plus se serrer, néanmoins, le réflexe ne lui était pas encore entièrement étranger.
- L'autre hypothèse des Watchers du premier cercle est qu'il pourrait aussi simplement s'agir de combat illégaux qui...
- ... Continuez?
- Je suis désolée, je ne peut pas en dire plus sans la présence de votre patron.
C'est à ce moment que Seu pénétra dans la boutique en faisant lui aussi tinter la cloche. Si l'instant n'aurait pas été aussi lourd, Victor n'aurait pu se retenir d'éclater de rire, juste d'imaginer les passant qui avait vu son frère contourner par l'extérieur.
En quelques secondes, Seu était entré, encore à moitié à poil, une serviette autour de la taille, tenant un pistolet de petit calibre. Il était encore dégoulinant, les cheveux pleins de mousse de différente couleurs. Où était-ce tout simplement qu'ils perdaient leurs coloration?
Son air ridicule suffit à attirer l'attention de la supposé watcher sur lui pendant que Victor terminait de déloger le fusil à pompe de sous le comptoir. La belle n'était plus maintenant que déshabillée du regard, mais aussi sous des feux croisés.
"Woot! Bel accoutrement preux chevalier!"
"La ferme!"
"On aperçoit presque la garde de ton épée la dessous!"
"La ferme, j'ai dit!"

Grâce à la télépathie qu'il entretenait avec son frère, tout deux avaient dans les faits pris connaissance des informations en même temps. Que la dame ne veuille pas donner des info au spirite, des info qui au final qui ne pourraient pas lui être cachées, était plutôt étrange.
Premièrement cela sous-entendait qu'elle soupçonnait certains spirites de s'être retournés contre leurs élus, mais surtout, peut importe ce qu'elle savait, elle n'en s'avait pas assez. Pas suffisamment pour être convaincante s'il n'y avait même qu'une part de vérité dans ses dires. Ce fut à Seu de prendre les choses en mains.
- Je suis désolé mademoiselle, mais nous ne faisons pas de crédit. Que ce soit comptant ou confiance.
C'est alors qu'une quatrième voix, plus rauque, plus râpeuse, parvint aux trois protagonistes de l'ombre au fond de la boutique.
- Bang! ...Bang!
Le temps de détourner le regard vers ce second son, puis de remettre en joue la fille et celle-ci était déjà en train de se démaquiller. Elle n'était pas du tout péruvienne... Dans un claquement de doigts sa tête s'enflamma et la perruque se dissipa en cendres. Seu frissonna en reconnaissant les dents carnassières et la lueurs de torche à souder dans les yeux d'Inferno. Évidemment, la voix venant du fond, cette voix appartenant à cette silhouette sortant de l'ombre, n'était autre que celle de Fuoco.
- Joli mes petit agneaux. Si elle avait été suffisamment stupide pour se pointer toute seule et faire des erreurs grossières de protocole, vous auriez peut-être attrapée la salope! En attendant, si elle avait eu un petit copain, genre moi... Vous seriez présentement morts tout les deux d'une balle dans la tête et ce avec votre propre arme.
Seu regarda le pistolet qu'il tenait entre ses mains et remarqua que le motif de la crosse était beaucoup plus ancien que celui sur sa propre arme. Il cessa de mirer son ancien professeur une lueur interrogative imprimé sur le visage.
- Règle basique. Ne jamais quitter son arme des yeux. Si quelqu'un en connaît le modèle, il n'as qu'à interchanger les pistolet et vous tuer avec vos propres cannons. Ensuite la polizia se pointe, elle identifie ton arme... Suicide. N'oublie jamais que si tu meurs ton frère ne seras plus lié à ce monde Seu. Est-ce que je ne t'ai rien appris, petite merde?
On pouvait lire la honte sur les épaules des deux frères, pourtant, il y avait du défi dans les yeux de Seu.
- Peut-être, mais si tu avait vraiment eu l'intention de tirer, tu aurait eu une jolie lame de bronze au travers du corps, papy.
Suivant le regard de son ancien apprenti, Fuoco regarda enfin au dessus de lui. Il n'était pas seul à avoir utilisé l'ombre pour se cacher. À demi fusionné avec le plafond, une sorte d'armure lui suspendait sa lame au-dessus du crâne.
- Serait tu devenu si vieux et sec que tu n'arrive plus à bien voir au dessus de toi, grand-père?
- Mais qu'est-ce que... Comment t'as pu avoir un nouveau spirit?
Ce fut à Victor de répondre.
- Parce que je ne suis pas tout seul à errer dans mon monde solitaire. Apparemment les rêveurs n'ont pas fait le travail à temps. Moi aussi j'aurais pu être un élu. Je vous présente, Wrench.
- Petit, salopards!
Le ton du vieil homme était clairement plus enclin à la fierté qu'à l'insulte et bientôt tous rirent de soulagement. Les retrouvailles s'effectuèrent dans les règles. D'abord ils commandèrent des pâtes à la pizzeria du coin. Ensuite ils s'expliquèrent les détails du plan précédent. Apparemment Inferno avait découvert récemment qu'en plus de sa maîtrise du feu, elle pouvait projeter des ondes faisant sécréter de l'oxydacine à ceux qui l'entouraient. De ce fait, séduit de leur propre volonté, ils avaient du mal à la reconnaître. Sans que ce ne soit aussi impressionnant que les transformation de Victor (Ce qu'il précisa maintes fois au fil du repas), c'était tout de même un bon effet de surprise. Évidemment, le besoin d'utiliser des verres de contact et un dentier pour compléter le costume le rendait très spécifique dans ses posssibles. Puis Victor raconta sa version des faits en ce qui concernait l'acquisition de Wrench. Selon sa théorie, le lien qui le reliait lui et Seu n'était pas un lien ayant un rapport direct aux rêveurs où autre. Il se serait effectué, selon lui, uniquement parce qu'ils avaient tout deux le don. Si Memory était la propriété originale de Seu, Wrench était la sienne.
Seu l'empêcha de continuer plus avant ses explication, prétextant qu'il ne voulait pas entendre à quel point Victor aurait fait un meilleur élu que lui. Il avait déjà entendu l'histoire bien assez souvent. Leurs vieux amis rirent à cette querelle bénigne.
- Mais, dis moi Victor. En dehors des détails superflus qui ne feront que faire tourner ton frère en bourrique... Sincèrement, croit-tu que les résultat du tournoi auraient été différents si tu avait combattu avec Wrench?
- Sans aucun doute. Memory n'est pas spécialisé pour le combat, pas plus que Seu.
- Vick...
- Non, ça va, laisse le continuer... Sa vanité le perdras. Dis toi bien petit prétentieux, que si ton frère n'était pas devenu un watcher, tu serait peut-être mort. Et pour de vrai cette fois.
Le ton était redevenus bien plus sérieux autour de la petite table de l'arrière boutique désormais. On entendit au loin des sirènes appartenant à un véhicule prioritaire qui déchirait la nuit. Pendant quelques secondes il n'y eût que le son du canal qui coulait tout près, son bruissement répétitif franchissant aisément le mur par la fenêtre ouverte. Fenêtre qui restait nécessaire lors des passages de Fuoco qui fumait toujours autant. "Alors c'était vrai cette histoire?", demanda Victor. Le vieil homme se contenta de baisser la tête, dissimulant son expression dans l'ombre de son chapeau à large bords. Sans donner plus de réponse, il balança une enveloppe de papier jaune en format A4 vers ses deux hôtes. Seu la prit, puis l'ouvrit, avant d'en vider le contenu sur la table encore pleine de restes. Elle contenait des croquis un peu flous, des cartes du ciel, des cordonnés de triangulations, une vieille coupure de journal et un portrait...
- Un dossier d'élu?
- C'est ce rat le coupable? Tu veux qu'on l'élimine?
- Vous n'y êtes pas du tout les jeunes. C'est un cas spécial, c'est tout.
- Un cas spécial?
- Mouais... Un type dont les rêveurs disent avoir eu vent. Paraîtrait qu'il a maîtrisé son spirit et finalisé le lien sans même avoir besoin de cristal. Sans même savoir ce qu'il faisait... Pour le reste c'est un cas ordinaire. Trouvez-le, mettez-le au parfum et s'il joue un peu trop au con effacez-le.
- Pourquoi nous?
- Parce qu'il n'y a que Memory qui puisse non seulement effacer ses souvenirs, mais aussi modifier l'esprit du mec pour qu'il n'en revienne jamais. Ce seras moins dangereux pour lui.
- Et toi?
- Moi? Je retourne en Italie pour jouer les parano professionnels. J'était supposé aller chercher le jeune moi-même, mais mon français n'est pas bon, et c'est un canadien, il paraît.

Leur visiteur ne resta pas beaucoup plus longtemps. Déjà qu'il ait passé sa mission à un autre n'augurait rien de bon. Il fallait vraiment que les cercles supérieurs soient troublés pour laisser passer de tels actes d'insubordination. Néanmoins, s'ils pouvait trouver encore quelques élus et les ranger de leurs côté... Chaque nouvel alliés seraient d'une utilité certaine dans les mois à venir.
Le soir-même, Rouage était suspendu dans un cockpit en métal au dessus de l'atlantique...

Pouvoirs

Nom** : Déguisement
Élément Affilié** : Lumière
Description** : Il permet à Victor de prendre n'importe quelle forme humanoïde. Plus la forme est différente de la sienne et plus elle lui demande de l'énergie pour être maintenue.

Nom** : Démarreur
Élément Affilié** : Électricité
Description** : Puissante décharge électrique. Le démarreur peut à faible intensité servir à allumer et maintenir en état de marche tout appareil électrique durant environ une heure. S'il est utilisé à pleine puissance cependant, il peut aller jusqu'à imiter la foudre. Ce qui laisse Victor momentanément hors de combat. (Environ 5 à 10 minutes. ) À utiliser avec parcimonie. Chaque coup de foudre endommage le coeur de Victor. Nul ne sait combien de décharges de la sortes pourront être engendrées avant de lui briser le coeur... Ni ce que cela signifierait pour l'ex-humain.

Nom** : Vol.
Élément Affilié** : Vent.
Description** : Sert tout bonnement à créer une paire d'aile relativement translucides. Comme ce pouvoir n'as pas encore été testé en de nombreuses occasions, la durée en est inconnue. De toute façon, l'esprit n'en as pas entièrement le contrôle pour l'instant. Les ailes, ont tendances à n'apparaître qu'en cas de besoin uniquement, par instinct, ou lors de grands élans émotionnels.

Nom** : Façonnement.
Élément Affilié** : Métal.
Description** : Permet à long terme de créer des corps métalliques originaires des rebut métalliques engendré par les destins inutilisés. Ces corps peuvent servir d'habitacle à certains esprits.
C'est aussi le pouvoir qui lui permet de se manifester dans le monde physique. Il peut y rester présente durant un maximum de 10 heures dépendemment des pouvoirs qu'il y utilise. Évidemment, il est plus simples d'utiliser ses pouvoirs en passant par le corps de son frère, mais celui-ci n'étant pas fait pour les appliquer, ils peuvent causer des blessures graves.
Autrement, le corps mécanique de Victor est relativement très résistant quoi que peu rapide.
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MessageSujet: Re: Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench   Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench EmptyLun 26 Juil - 10:32

Esprit
Nom* : Memory
Age* : 6

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Description Physique* : On pourrait envisager la carcasse de Memory comme celle d'un ange de la mort constitué de bouts de ferraille. Son corps est plus un squelette qu'un corps cependant et ne mesure pas plus de 60 cm. Ses yeux sont deux petit points noirs luisants semblable à des objectifs d'appareil photo. Quant à son épée, elle n'est pas beaucoup plus large d'un clou. Les mécanismes qui l'activent défient toute logique du monde réel contrairement à Victor ou Wrench qui sont en partie des créations humaines. Ce petit détail laisse croire que Memory est un véritable esprit issu des âges modernes de l'homme et non une création de celui-ci.

Description Psychologique* : Le psyché de Memory est beaucoup plus proche de celle d'un animal de compagnie fidèle plutôt que d'un humanoïde. À la connaissance de son maître il ne sait même pas parler, préférant plutôt produire des son semblable à des bourdonnement électriques lorsqu'il doit s'exprimer. Sa priorité principale semble de protéger l'existence de Seu et d'obéir à ses commandement. Pourtant il est arrivé quelques fois où il n'était pas d'accord. En de tel cas, il est inutile d'essayer d'obtenir sa coopération.

Histoire* :


Au départ se trouvait l'art. Celui-ci était issu de milles idées et rêves lancé par les fils de l'homme. L'art prenait différente formes et ne s'uniformisait jamais. Mémémoire vagabondait comme cette étincelle de vie à travers différentes formes de sentiment, à travers le temps. Bien vite cependant, l'art cessa de se renouveler. Les fils de l'homme devinrent imbus d'eux-même et se mirent à se reproduire eux ou les chefs d'eouvre de leur passé. Cherchant à nouveau une étincelle de vie qu'il ne comprenaient pas. Puis, ils cessèrent de créer.
Bientôt arriva un art beaucoup plus puissant. Un art qui n'en était pas vraiment un. La photographie. Les fils de l'homme se mirent à produire de plus en plus. Faute de pouvoir à nouveau créer l'étincelle de vie, ils tentaient de la voler à leur monde pour l'immortaliser. La mémoire de leur sang se renfrogna à cette idée, mais il était trop tard, elle avait changé.
Bientôt, les fils de l'homme s'unifièrent. Leur pensée était devenu semblables, froide, logique. Leurs doigts ne créaient plus l'émerveillement, mais des dizaines de machines. Frustré de leur propre incapacité à rendre plus beau le monde dans lequel ils évoluaient, les hommes devinrent amer. Et cette amertume s'imprégna elle aussi dans la mémoire de leur sang.
Sans même qu'ils ne s'en aperçoivent, les hommes étaient devenus vides et rotatifs. Comme ces créations de productivité qu'ils plaçaient de plus en plus sur leur marché. Il ne restait plus grand chose de l'art dont la mémoire aurait pu leur rendre la beauté. Alors la mémoire de leur sang abandonna la partie et les laissa devenir ce qu'ils avaient toujours désiré. Des produits de leur propre volonté.

Ce fut alors que la mémémoire rendait son âme aux humains qu'il se produisit un phénomène étrange. Ceux-ci refusèrent de se souvenir et dans un immense élan soufflèrent les cendres de leurs passé vers les rouages de l'oubli. Là, ces cendres découvrirent une nouvelle forme d'art. Dans ce lieux la vie elle-même était issue des étincelles refusés par les fils de l'hommes! Alors la nouvelle conscience s'émerveilla et pris avec les yeux d'un enfant la nature même de la naissance. Elle observa le monde sous un regard qui avait changé, et dans cette optique découvrit la beauté d'un courant électrique. La symétrie et la grandeur des villes. Elle sût alors que l'art n'était plus dans l'image, mais dans son mouvement.
La nouvelle carte-mémoire se mit alors en quête d'un fils de l'homme à qui elle pourrait insuffler et faire comprendre cette nouvelle beauté. Plus pragmatique, plus mathématique, plus moderne...
Elle ne pût y arriver cependant, avant qu'une force étrange ne capte sa conscience encore vagissante pour la plonger dans un univers minéral. Un endroit bien étrange où la vie n'avait plus rien à voir avec les humains. Memory, accepta lentement qu'il avait échoué et que cet endroit rempli de forces élémentaires hors de sa compréhension était son nouveau monde. Jamais pourtant, il n'oublia son rêve d'un jour pouvoir livrer aux fils de l'homme ce qu'il en avait compris. Jamais il n'oublia son désir de prendre part à leur existence si fragile.

Puis, l'univers, dans son mouvement programmé bien des millénaires avant que Memory ne s'éveille et ne vienne au monde, l'exauça. Au limites de son monde minéral, il senti un nouvel appel. Quelque chose de chaud, de vivant. Des doigts effilés plus habitués à créer qu'à détruire. Il nagea alors au travers de ces formes de vies qu'il ne pouvait comprendre pour se lier à cette âme...
Il sût bien vite que parvenir à se faire comprendre serait difficile. Il se jura pourtant de ne pas abandonner. Faute d'être aussi largement conscient qu'autrefois, Memory avait maintenant la garde de quelqu'un capable de livrer son message.
Peut-être cela lui prendrait-il des milliers d'années avant qu'il ne puisse donner son inspiration à son maître. En attendant le choix était simple. Il fallait le protéger... Et puis, l'aider dans sa quête lui permettrait d'apprendre plus rapidement.


Pouvoirs
Nom** : Neurochirurgie.
Élément Affilié** : Psychique.
Description** : Il est rapidement apparu que Memory avait la capacité de modeler les souvenirs de ses adversaires. Bien qu'il puisse effacer entièrement jusqu'au dernières 48 heures d'une personne à distance, il lui faut obtenir un contact pour les opérations plus subtiles. Que ce soit la création d'un faux souvenir où l'effacement de situation précises. Ces deux versions du pouvoir prennent d'ailleurs beaucoup plus de temps pour s'effectuer. La création d'un faux souvenir prenant au moins autant de temps que la durée de celui-ci, l'effacement de souvenirs précis nécessitant que l'on visionne la mémoire d'une personne comme l'on ferait avec une bande magnétique de VHS.


Nom** : Bouclier.
Élément Affilié** : Sacré
Description** : Pour ce que Seu en connaît, il s'agit simplement d'une sphère de protection qui peut-être utiliser pour bloquer une attaque que l'esprit à pu voir venir. Ce qu'il ignore par contre c'est que c'est aussi cet attachement à l'élément du sacré qui pousse Memory a respecter un code précis de chevalerie en tout temps. Certes, il doit protéger son maître, mais il se réserve aussi un droit de veto sur la moralité des actions de celui-ci.


Nom** : Forme d'ange.
Élément Affilié** : Métal
Description** : Contrairement à Victor dont les ailes n'ont qu'une présence intermittente. Memory à eût tout le temps de sa vie pour s'habituer à sa forme et à ses deux hélices. Bien qu'il produise un bourdonnement semblable à celui d'un frelon en volant, il peut être à la fois très rapide et très agile, comme la mouche. Son corps comme celui de Victor est très résistant... Et lourd. Ses attaques en piqué son comparable aux dommages que pourraient faire une énorme balle de fusil de chasse. Évidemment, se déprendre d'une cible par la suite peut se révéler difficile vu la force limitée de l'esprit.
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MessageSujet: Re: Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench   Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench EmptyLun 26 Juil - 10:37

Esprit
Nom* : Wrench
Age* : 466

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Description Physique* : La première comparaison qui vient à l'esprit lorsque l'on voit Wrench, c'est sa ressemblance frappante avec un mélange qui tient à la fois du Prédateur et d'Iron Man. Pourtant, dès qu'il bouge, cette comparaison fait plutôt place à la grâce qu'il semble posséder malgré son apparence peu flexible. En plein combat, il a plus de point commun avec un moine shaolin qu'avec les deux images cités précédemment. Dans les faits, on peut surtout en dire qu'il est une forme humanoïde d'une couleur mercure. Hors cette description épurée, l'on peut remarquer entre autre les fouets qui pendent à l'arrière de sa tête et parfois se dressent comme la queue d'un scorpion, son bras droit se terminant en fait par un canon, et son poignet gauche d'où se dresse une lame dorée. Lors de l'utilisation du pouvoir de fusion, les zones argentées ont tendance à prendre la couleur du matériel fusionné. La lame par contre ne change jamais de couleur, peut importe la situation.
De plus, en s'y attardant, un observateur avisé aura tôt fait de remarquer que Wrench n'as en fait pas d'yeux. À première vue, le masque qui lui sert de visage a été prévu pour qu'il en ait, mais pourtant ceux-ci ne sont que deux creux comme les yeux d'une statue primitive.

Description Psychologique* : Il est difficile de déterminer des état d'âme de cet esprit dont le visage est un masque de métal impassible. Sa voix est profonde, comme un écho provenant d'un long boyau en pierre, presque toujours calme. Parfois, il arrive que l'on puisse méprendre ses inflexions pour une émotion où une autre... Mais la corrélation est douteuse.
La "personnalité" de l'esprit n'aurait pas grand chose à se faire envier par une machine de production industrielle où à un samuraï fanatique lancé sur une quête par son empereur. Tout comme Victor, son maître direct, il n'approuve pas forcément que sa quête ait été placé sous le contrôle des watchers. Au fond de lui-même, il comprend parfaitement les envies de joutes de son maîtres et parfois, on pourrait en déduire à ses vagues commentaires qu'il aurait lui aussi préféré gagner sa gloire dans l'arène.
N'ayant pas de lien direct avec Seu, il est rare de le voir apparaître sans que son maître sois lui aussi présent. La réalité est que bien qu'il souhaiterait pouvoir être d'une plus grande utilité à l'organisation, il ne peut être invoqué que par Victor dont la durée d'apparition est limitée. À la connaissance des autres membres de l'organisation qu'ils ont rencontré, Wrench est le seul esprit dont le lien avec son élu se soit perduré après la mort de celui-ci. La théorie veut que ce lien n'ait pu être possible que par la nature très particulière de la mort de son maître et seulement parce qu'ils se sont rencontré dans "l'au-delà".

Histoire* :


Il est dit que l'homme artifice fut créé au départ par le rabbin Yehudah-Leib et porta le nom alors de Golem. Il fut le premier des esprits de l'homme et selon la légende pris sa vie tout comme lui de l'argile qui jonchait la terre. Alors qu'il n'était encore qu'une forme vague, le Maharal de Prague inscrit la vérité sur son front et plaça sur sa langue le nom ineffable de Dieu. Sa mission fut alors de défendre sa communauté.
Néanmoins, il devint rapidement apparent que la taille et la puissance de l'homme artifice grandissait avec l'expérience que celui-ci gagnait en repoussant les démons et leur possédés grigoris. Très rapidement, la question du golem devint un sujet qui inquiétait les suivant du Rabbi et celui-ci dût admettre sa vanité. La seule façon de retirer le don de vie qu'il lui avait été accordé était pour son maître d'effacer l'aleph sur son front. Et bien que l'homme artifice était conscient de ce savoir, il était d'une nature bonne et innocente et n'avait de plus grande joie que celle de servir son maître. Bien qu'avec le temps il était devenu trop grand pour que le rabbi n'atteigne son front et qu'il lui aurait été facile d'échapper à son sort... Lorsque Yehudah-Leib lui demanda de lacer ses chaussures, Golem obtempéra. Ainsi sa vie fut effacé de la surface de la terre.
Les suivant du rabbi supplièrent de détruire le corps de l'homme artifice. Mais sur sa langue restait toujours le nom du seigneur et il était impossible d'acquiescer à leur demande sans contrevenir à la loi des anciens. Ainsi l'argile ayant servi à le constituer était maintenant sacrée et fut entreposée dans la genizah avec d'autres textes et artefacts où apparaissaient le saint nom du très-haut.

Peu sont les mortels qui croient encore en cette légende. Aussi, il ne fut pas difficile de leur cacher la disparition du Golem des combles de la Synagogue Vieille-Nouvelle de Josefov il y a trois ans, soit en 2029. La conservation du corps avait servi pendant toutes ces années à entreposer l'esprit dans le monde matériel tout en maintenant sa conscience quelque part parmi les rejets du temps et du destin. Car certes, l'homme artifice avait gagné au contact de la vie véritable, une véritable âme.
Pourtant, il vint un temps où son âme ne fut plus seule à errer dans les méandres des retailles de l'univers. Dans ce monde, il apparaissait sous la forme d'une vulgaire clef à molette rouillé. Un symbole juste et équitable pour celui qui n'avait jamais été rien d'autre qu'un outil au fil de son existence. Sous cette forme, l'esprit appris à nouveau à servir un maître. Sous ses doigts agiles et sa pensée libre des lois du monde matériel, il créer pour l'âme perdue un nouveau corps.
Ce que son maître ignorait cependant, c'est qu'à mesure qu'il utilisait l'outil, il nettoyait celui-ci de sa mémoire ancienne et de son amertume envers les hommes. Bien vite celui-ci n'eût plus la mémoire que des trois dernières années. C'est alors que dans sa folie il osa à nouveau espérer la vie qu'il n'avait goûté que si peu de temps.
L'homme artifice s'insinua alors parmi les pensées du mort. Effectuant pour lui de légères corrections au fil de son travail. Cela lui pris longtemps, mais le maître se vit bientôt pris d'une inspiration bien étrange. Utiliser le vieil outil rouillé pour le placer au coeur d'un nouveau corps. Au départ, le mort fut surpris d'une telle demande. Pourtant, il ne se sentait pas le coeur de refuser la vie à celui qui l'avait aidé dans la création de sa nouvelle enveloppe. Il se mit donc au travail.
Bien vite, le maître s'aperçut qu'il était beaucoup plus difficile de créer sans les apports de son outil, mais il n'abandonna pas. Il s'écoula une année avant que le nouveau corps de l'homme artifice soit près à s'éveiller. Lorsqu'il ouvrit sa conscience, le golem ne se souvenait plus d'aucune partie de son ancienne vie. Il n'existait plus à nouveau qu'un amour et un respect sans limites pour le maître.
Ce fut alors la première fois où il entendit la voix de celui qu'il s'était juré de servir.
Il en grava les mots profondément dans sa mémoire.
- WOOT! Et en plus il prend vie pour vrai! Haha! Salut heu... Mouais... T'as pas un nom? Oh... Tu m'entend? Bon c'est pas plus grave. Je t'ai fait à partir d'une Clef à Molette... Sauf que ça sonne comme un nom de fille... Alors je t'appellerai... Wrench!


Pouvoirs

Nom** : Divorce.
Élément Affilié** : Sacré.
Description** : Cette lame tient son nom de la séparation qu'elle cause entre la matière charnelle et spirituelle. Les membres coupé de cette façon ne se recollent plus. N'étant plus considéré vivant par le corps où il sont réataché, ils ont tendance à se gangrener puis retomber par la suite. Les plaies moins drastiques infligé par Divorce sont elles aussi hors de capacité des soins normaux. Faute de pouvoir puiser dans la régénération issue de la vie, elle ne se referment pas.La nature duale de cette lame lui permet aussi de blesser les esprits n'apparaissant que d'une nature métaphysique. La seule façon connue de récupérer de telles blessures est l'utilisation de soins magiques. Si l'esprit est de nouveau attaché au corps, plus rien n'empêche la guérison de celui-ci. Le problème souvent dans cette situation est de récupérer non seulement les membres physiques, mais aussi les morceau d'âme qui ne traînent pas forcément aux même endroits.


Nom** : Tonnerre de plomb.
Élément Affilié** : Métal.
Description** : On peut se représenter ce pouvoir comme un fusil à pompe bien banal. Le pire c'est que l'on n'aurait pas forcément tord. Mis à part le fait qu'il ne semble tirer ses charges d'aucunes formes de munitions possédant une existence réelle. Les plaies et dommages que l'arme cause sont les mêmes. La théorie veut que ce sont toujours les mêmes balles qui sont tirées. Elle provient du temps que cela prend avant que les plombs ne disparaissent en correspondance avec le temps d'attente avant de ne pouvoir tirer une nouvelle salve. Tout deux sont d'environ 10 secondes.


Nom** : BladeWhips.
Élément Affilié** : Métal / électrique
Description** : Il s'agit des "cheveux" de Wrench. Il doit en avoir au bas mot une vingtaine tout au plus. Chacun peut se mouvoir indépendamment comme s'il s'agissait en fait de tentacules. Pourtant, faute de pouvoir voir dans son dos, les mouvement que l'esprit leurs applique se rapprochent plus de ceux de la queue d'un chat. Faute de mieux, leur utilité est surtout révélé aux ennemis qui chercheraient à attaquer Wrench de dos.
Sous bien des aspects, il ne s'agit pourtant que de lames bien ordinaires, bien qu'il arrive parfois (20% de chances) qu'un court circuit provoque une décharge paralysante. La cible peut résister à cet effet aléatoire si sa volonté est suffisante pour se forcer à bouger. (50% de réussite.)


Nom** : Fusion
Élément Affilié** : Métal
Description** : Plus la matière est simple, plus ce pouvoir s'applique rapidement. Dans le cas d'alliages ou d'éléments synthétiques plus complexes, il faut parfois attendre jusqu'à 30 secondes avant que la fusion ne s'effectue. Lorsque ce pouvoirs est actif, il permet à son utilisateur de se fondre comme étant une part intégrante de la chose à laquelle il s'est fusionné. Wrench peut ainsi obtenir une ferme poigne sur une arme de son adversaire, celle-ci devenant inutile, ou alors se fondre dans un mur pour ensuite attaquer du plafond. Une nouvelle fusion doit être effectuée lors de chaque changement d'élément. (D'un mur en béton à un plafond suspendu par exemple.) Plusieurs fusions peuvent être maintenues en même temps, à la discrétion du meneur de jeu.
Aucune fusion ne peut être effectué avec un élément organique, quel qu'il soit.
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MessageSujet: Re: Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench   Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench EmptyMar 27 Juil - 5:56

Ta fiche était bien longue à lire et je n'ai qu'une critique en dehors qu'elle était longue et bonne.

La critique regarde l'arme de Wrench, Divorce. Je le trouve un peu trop puissante et fait place à plusieurs sous-entendu vraiment pas plaisant pour les autres. Je sais que tu appliques pour être Watchers et que tu as ajouter certain détail qui ne sont pas (certain vont tout de même être intégrer, car ils peuvent avoir une utilité). Ça ne me dérange pas qu'elle affect ceux qui aurait une forme qui n'est pas forcément physique, mais qu'elle empèche, autre que par des moyens qui ne sont pas à la porté de tout le monde, on ne peut pas les soignés. C'est un peu heavy si tu vois ce que je veux dire. Je suis d'accord que la lame puisse nuire au rétablissement ou que les blessures soient possiblement plus tranchante. Sinon, j'accepte seulement si tu n'utilises pas contre les joueurs sans leur accord. On s'entend?
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MessageSujet: Re: Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench   Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench EmptyMar 27 Juil - 22:04

Bon de ce côté là, les points importants roleplay sont :
La séparation de matière spirituelle et physique.

Si un morceau est entièrement séparé. C'est plutôt là que s'applique les problèmes à long terme du au fait de ne pas pouvoir recoller la partie perdue. Je ne me vois pas couper un membre à un joueur ou a son spirit sans l'accord pour le poids roleplay du joueur ou alors l'autorisation directe d'un meneur de jeu.
De toute façon c'est surtout le type de pouvoir dont les conséquences sont a voir au cas par cas. J'avais surtout prévu Divorce pour être l'instrument des Admin en cas de besoin de modération. Après tout, je ne suis pas le type de joueur qui va s'amuser à trancher des membres tout les jours... C'est entre autre pour ça que j'applique en tant que Watcher et non qu'élu.

Par contre, plutôt que de devoir lever la main chaque fois avant de m'en servir, il serait possible de reconsidérer pour les blessures mineures. (Soit les coupures et éraflures.)
Que le corps guérisse n'est pas véritablement un trouble au sens Rp que je voulais donner à l'arme. Cependant, serait-ce toujours aussi "apocalyptique", pour reprendre vos termes, que les plaies ne se referment pas bien?
Ou alors simplement restent ouvertes sur le plan spirituel (Mais pas physique) ce qui cause des douleurs à long terme, mais pas de dysfonctionnement majeurs?
Peut-être serait-ce plus équilibré avec un contre poids adéquat? Par exemple, le personnage possédant une telle blessure est atteint d'une forme assez rare de nécrose de l'âme qui lui permet d'avoir des vision ou des intuition lui parvenant du plan des esprits?

L'effet désiré ici est surtout roleplay en fait. Et pas vraiment au niveau des stats de jeu. Le but est de créer un discosciment entre l'âme et la matière. ( Voir importance selon le lien avec la légende du Golem.)
Que les joueurs soient responsables de jouer à quel point cette souffrance les affecte ou change leur personnage est selon moi relatif à leurs choix à eux et pas au mien de toute façon.
La création d'un PNJ pouvant prodiguer des soins magiques peut aussi être à prévoir en fonction de ce pouvoir. C'est vrai.

Si vous avez une meilleure idée ou une qui ait plus de sens en préservant le reste de l'esprit, je reste ouvert aux suggestions.
C'est surtout que je cherchais un bon pouvoir pour une épée qui aurait fait concept avec le reste...
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MessageSujet: Re: Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench   Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench EmptyJeu 29 Juil - 6:03

Maintenant que cette discussion a eu lieu, je cerne mieux et je considère le point comme règler, car l'idée d'un blessure du genre spirituel qui affect "l'âme" aussi dans ce sens, c'est bon.

Toutefois, reste que prévient les d'un tel coup, mais comme tu sera watcher, tu aurais pas normalement à te battre.

Petit détail, toute l'action se passe en amérique, pas en europe. Donc, tu peux avoir débuter ta vie en europe, cela dérange pas. Toutefois, maintenant si tu veux participer à l'histoire tout ce passe en amérique du nord.
Peut-être réviser se point sur ton histoire.
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MessageSujet: Re: Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench   Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench EmptyLun 2 Aoû - 3:00

Mon erreur.

Fiche Acceptée.
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MessageSujet: Re: Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench   Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench EmptyLun 2 Aoû - 4:07

loll

C'est bien ce que je pensais ^^'.
C'est dire surtout que d'après l'histoire du site le mouvement des Watchers est irriginaire du bassin méditerranéen. J'en ai conclu qu'il y avait des Watchers et des Chosen partout vu la distribution de la démographie depuis l'époque des Grigoris.
Mais comme c'est écrit dans le Bg de Victor, je partait pour l'Amérique du Nord.
Il suffira de trouver un prétexte pour y rester.

Je pensais utiliser un prétexte de permis de transport d'antiquité et d'objets de collections pour le compte de la boutique lors de mes voyages. (Le type de permis qui te permet de transporter une épée dans un avion. Pratique aussi pour que la douane ne pose pas trop de question en cas de transport d'artefacts louches.)
Ça règle la questions légale des déplacements de mon personnage au travers de la planète.
Et puis c'est aussi un peu pour ça que j'avais choisi mon job.
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MessageSujet: Re: Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench   Seu Vosso / Victor Vosso / Memory / Wrench Empty

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